ÉPISTEMOLOGIE DE LA COMPLEXITE ET ART CONTEMPORAIN

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ÉPISTEMOLOGIE DE LA COMPLEXITE ET ART CONTEMPORAIN

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Document d'atelier

« …
Plus que d’œuvre-système-invisible, j’entendrai
ici parler d’œuvre-système. Ce qu’on doit
voir, percevoir, interpréter est surtout invisible pour
le « bon sens ». Anaxagore de Clazomènes, lequel
a  introduit la notion de noûs (en grec, esprit
ou raison) disait en un insoutenable paradoxe : « La
neige composée d’eau est noire malgré nos yeux ».
La neige, prétend en effet Anaxagore, doit être sombre
comme l'eau dont elle est formée, et, à quiconque le
sait, elle n'apparaît plus du tout blanche ; la neige
blanche en fondant se change en eau noire. (Gaston Bachelard, La
terre et les rêveries du repos, 1948). « L’imagination
matérielle qui a toujours une tonalité démiurgique
veut créer toute matière blanche à partir d’une
matière obscure, elle veut vaincre toute l’histoire de
la noirceur » - traduisons tout ce qui est
complexe. D’une manière générale
comme il est dit dans Le nouvel esprit scientifique (1934),
« le simple est toujours le simplifié et ne
saurait être pensé qu’en tant qu’il apparaît
comme le produit d’un processus de simplification ».
Bachelard  souligne encore dans Essai sur la connaissance
approchée (1928) « Simplifier, c’est
sacrifier. C’est le mouvement inverse de l’explication
qui, elle, ne craint pas la prolixité. » ou
encore « La simplicité n’est que la
simplicité d’un langage bien réglé, elle
n’a aucune racine dans le réel. »
(extrait du texte de présentation de LJ Lestocart)

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