Mais faut-il être biologiste ou biotechnologue pour avoir le privilège d'étudier le risque biologique ? Juristes, sociologues, théologiens, paysans, historiens, psychologues et d'autres encore, nous avertissent : la biologie, avant tout science des « yeux », glisse insidieusement vers une science des « mains », de l'étude de la vie vers la manipulation du vivant. Par ailleurs, la biologie du « faire », contrairement à la biologie du « voir », génère des besoins financiers et des compromissions politico-scientifiques incomparables, à l'origine de questions d'éthique sans cesse croissantes.