En 1755, l’Encyclopédie jette un « o » à la poubelle : ce qui s’appelait jusque-là « œconomie » devient « économie ». En perdant son « o », l’économie perd aussi progressivement la mémoire de son sens premier (oïkos, maison, nomos, loi), et s’autonomise de la gestion du reste de la société jusqu’à présenter les lois qu’elle énonce comme des lois naturelles auxquelles on ne peut que souscrire. Mais aujourd’hui, l’humanité est confrontée à une exigence pressante : assurer le bien-être de tous dans le respect des limites de la planète. Un retour à l’œconomie peut permettre de concilier les nécessités économiques avec le fait incontournable que les ressources naturelles sont limitées, et c’est l’objet de ce petit traité.
"… Reda Benkirane propose une voie prometteuse car inexplorée jusque-là : repenser la religion à la lumière des sciences de la complexité – ces sciences qui, justement, échappent à tout réductionnisme. Et cette renaissance passe par un bouleversement des rapports au pouvoir et au savoir, pour permettre une émancipation intellectuelle et spirituelle, via la production d’idées neuves.
À une époque où l’accès au savoir s’universalise, l’islam a tout à gagner à croiser son Grand Récit avec celui tissé par les sciences du vivant, de la matière et du calcul …"
En quoi des données inscrites dans la démographie et l’anthropologie sociale peuvent-elle enrichir une pensée stratégique, une géopolitique du XXIe siècle ? Réda Benkirane décortique les hypothèses de Todd sur la famille et le système de parenté lui ayant permis de développer une grille d’interprétation des rapports différentiels de puissance, de pouvoir et de croyance. S’il identifie le bien-fondé de sa méthode scientifique, l’auteur entend aussi établir un regard critique sur le caractère surdéterministe de sa théorie qui voudrait que la psyché et le devenir des peuples soient lisibles, tel un marc de café, dans les fonds anthropologiques.
Qu'il y a-t-il de commun entre la complexité d'un réseau informatique et celle des insectes sociaux ? Quelles sont les possibilités et les limites de l'intelligence artificielle ? L'humanité est-elle en train de donner naissance à une nouvelle forme de vie artificielle ?
Edition POCHE- Le Pommier, 2013, ISBN/EAN : 978-2-7465-0703-6 416 pages
Jamais la démocratie n’a été aussi ardemment désirée par ceux qui en sont privés. Rarement elle a autant déçu ceux qui en jouissent. Comment lui redonner vigueur dans un mode interdépendant, mis au défi de conduire une vaste mutation qui concerne l’institution des communautés humaines, l’adoption d’une éthique commune de la responsabilité, l’invention de nouvelles formes de gestion de la société, la transition de notre modèle actuel de production et de consommation vers des sociétés durables ? Mutation à long terme, allant du territoire à la planète, qui suppose de nouvelles élites, une nouvelle échelle de temps et d’espace, une aptitude nouvelle à traiter ensemble de questions complexes.
Nous avons besoin pour cela d’une démocratie substantielle, faisant le pari de l’intelligence des citoyens et leur donnant les moyens d’inventer ensemble leur avenir. C’est à sa conception que se consacre Pierre CALAME dans cet ouvrage.
Éditions Charles Léopold Mayer 2012 ISBN 978-2-84377-169-9,127 p.