"… Reda Benkirane propose une voie prometteuse car inexplorée jusque-là : repenser la religion à la lumière des sciences de la complexité – ces sciences qui, justement, échappent à tout réductionnisme. Et cette renaissance passe par un bouleversement des rapports au pouvoir et au savoir, pour permettre une émancipation intellectuelle et spirituelle, via la production d’idées neuves.
À une époque où l’accès au savoir s’universalise, l’islam a tout à gagner à croiser son Grand Récit avec celui tissé par les sciences du vivant, de la matière et du calcul …"
« … Les dernières lignes du roman, suggèrent l’instant fugace où ‘se perçoit l’entrelacs de la poésie du rêve et la prose du quotidien, qui devient peut-être aussi celui où la connaissance devient mystère et le mystère devient connaissance
« …Il l eut le sentiment inouï que sa mère se faisait Lune, abandonnait la terre pour le protéger du ciel. Il regarda la lune avec adoration. La Mère était partie à jamais ; Il serait à jamais à jamais son orphelin, mais elle sera pour toujours sa Déesse. » (p 180)
Ne peut-on ici citer aussi une des dernières phrases de « l’Homme et la Mort » (1 « La mort s’enracine dans le mystère qui est à la fois celui de la matière et celui de la vie » et en rouvrant « Connaissance Ignorance, Mystère » (mars 2017) que l’Île de Luna‘ qui parait quelques semaines après ?.
Le lien devient reliant, reliant toujours le roman et le traité, le poétique et le prosaïque, le rêve et la quotidienneté. Peut-être alors pourrons-nous lire ce roman en l’entendant comme un Oratorio, une musique de la vie ?
Françoise Bianchi a eu la chance de travailler sur le tapuscrit original et complet de ce récit, L’Ile de la mort’, qui date de 1948, et dont le titre renvoie au tableau de Böcklin dont la contemplation dans une galerie ouvre la scène.. Elle n’anticipait pas alors que ce manuscrit allait devenir n roman publié entrainé peut-être par un subreptice glissement de son titre; ‘l’Île de la mort’ devenant’ L’Île de Luna’
« Une référence majeure de la fécondité des sciences sociales
lorsqu’elles s’affranchissent des frontières disciplinaires. ». … « Un exercice d'interprétation de "La complexité du monde social" lorsque nous acceptons de l'entendre "en mutation permanente" ; les "conséquences inattendues" ne sont pas toutes des "effets pervers" : interprétation de la complexité par "l'élargissement du champ des possibles, de ce qui pourrait arriver" plutôt que par la "prévision... statistique de ce qui pourrait probablement se réaliser
« Ce recueil contient l’ensemble des conférences et communications qui ont nourri la journée d’hommage à l’œuvre de Georges Lerbet. Cette journée a réuni deux mondes qui constituent les deux facettes de cette œuvre : des chercheurs en Sciences Humaines et Sociales, et d’autres pour lesquels l’expérience et la réflexion symboliques permettent d’interroger notre rapport au monde. Les perspectives de ce recueil sont donc tout à la fois épistémologiques et humanistes, et nous invitent, de façon transversale, à nous demander comment nous (nous) apprenons, et comment nous pouvons prétendre savoir ce que nous savons »
Ce processus transdisciplinaire d'intelligibilité des phénomènes perçus complexes, déployé par les auteurs pour aborder l'entreprise et le management, les a finalement conduits à explorer neuf thèmes causalement inséparables : perception, référentiel, réalité, relativité, humain, organisation, entreprise, management, évaluation.
« Qui augmente sa connaissance augmente son ignorance » disait Friedrich Schlegel.
« Je vis de plus en plus avec la conscience et le sentiment de la présence de l’inconnu dans le connu, de l’énigme dans le banal, du mystère en toute chose et, notamment, des avancées d’une nouvelle ignorance dans chaque avancée de la connaissance » nous dit Edgar Morin.
Ainsi a-t-il entrepris dans ce livre de patrouiller dans les territoires nouveaux de la connaissance, où se révèle un trio inséparable : connaissance ignorance mystère. … » (extrait de la Présentation de l’éditeur)
Ed A. Fayard, mars 2017, EAN : 9782213666228,, 192 pages
Ce livre s’est formé quasi spontanément lors d’un débat de clôture d’un colloque organisé fin 2015 sur le théme La Mémoire de la Vie » .Débat qui a donné à Edgar Morin , ici en dialogue avec Patrick Curmi, biologiste, médecin et actuel président de l’université d’Évry Val d’Essonne, de reprendre quelques arguments son deuxième volume de La Méthode, « La Vie de la Vie » : Ne nous devient-il pas essentiel de « Penser la vie dans sa complexité, dans son unité, dans sa multi dimensionnalité, ‘dans sa créativité’ ajoutera même Edgar Morin pour designer les processus d’auto-eco-poïèse qui émergent au fil des ‘évolutions créatrices’ du « vivant-sentant-mouvant-échangeant-pensant » ?