Radical Constructivism : Past, Present, Future

Note de lecture par LE MOIGNE Jean-Louis

Cover

Ce livre est le produit d’une Conférence (organisée en avril 2017 par l’Université d’Innsbruck, Autriche) consacrée principalement à l’œuvre épistémologique d’Ernst von Glasersfeld (1917-2010), chercheur d’origine autrichienne qui a passé la deuxième partie de sa vie aux USA pendant laquelle il a développé, enseigné et  publié ses contributions de praticien-réfléchissant  à l’Epistémologie Constructiviste  dans la lignée ouverte par  J Piaget (de ‘La construction du réel chez l’enfant’, 1937,  à ‘Logique et connaissance scientifique’, 1967).

La présentation de ce livre par sa couverture prend ici la forme inhabituelle d’un photo montage, ceci pour en faciliter l’accès aux lecteurs qui ne liraient pas aisément des textes ici pour moitié rédigé en allemand, l’autre moitié ayant été redirigée en anglais. Le titre traduit en anglais rappelé par la Préface étant « Radical Constructivism : Past Present and Futur, Ernst von Glasersfeld. Ce qui nous a incité à relier ce livre avec un ouvrage partiellement collectif établi par Ernst v G. en 2007 que nous avions eu l’occasion de présenter attentivement à l’époque Key Works in Radical Constructivism. Ouvrage que la Professeure Marie Larochelle, Université Laval, Québec, avait eu l’excellente idée de proposer à Ernst von Glasersfeld de publier une compilation de ses principaux articles publiés après 1985. Avec ces ‘Key Works in radical Constructivism’, nous disposons ainsi d’une solide présentation de son édifice épistémologique, après celle de ses fondations, publiée en 1985 sous le titre ‘The Construction of Knowledge’. Marie Larochelle nous avait il y a peu offert  une brève et dense  introduction (en langue française) à l’occasion de le remise du doctorat Honoris Causa de l’université Laval à Ernst von Glasersfeld, publiée sur le site du Réseau sous le titre :’Connaître, n’est-ce pas décrire ce que l’on peut faire dans le monde ?’ Article que l’on pouvait accompagner d’un sous-titre significatif : De ‘l’Empirisme Radical’ (W James) au ‘Constructivisme Radical’ (E von Glasersfeld) : Le crédit académique de W. James pouvant rassurer les épistémologues institutionnels quant à la légitimité de l’attribut « Radical » à un paradigme épistémologique : J’emprunte à D. Lapoujade l’auteur de « William James, Empirisme et pragmatisme » (Ed. PUF, 1997) l’interprétation que, dans ce contexte, je crois la plus fidèle de cet attribut : « Sous le nom d’empirisme radical, … le projet général consiste à libérer la pensée et l’action de toute forme pré existante. …Comment des connaissances construisent leur connexion, … »

            Construire pragmatiquement les connexions des connaissances plutôt que les parcelliser en disciplines et sous disciplines autonomes, n’est-ce pas un ‘projet général’ mobilisant l’attention des praticiens réfléchissant, du ‘faire pour comprendre au comprendre pour faire’.

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