La légende du réel et de la vie

Note de lecture par LE MOIGNE Jean-Louis

N’est-elle pas fascinante cette légende, à la fois familière et mystérieuse, qui narre la formation sans cesse recommencée de l’entrelacs du froid Réel physique tenus pour contraignant et de la chaleureuse Vie capable de rêves et de compassion ? Légende symbolique que nous invite à relire André de Peretti en ’apprivoisant - à la manière du Renard, rusé conseiller du Petit Prince – ces mots qui buissonnent dans les plates-bandes vers lesquelles les mots quels qu’ils soient nous attirent pour nous jouer des tours. Pour découvrir ou mieux redécouvrir sous d’autres éclairages cette légende - ou peut-être cette fable - du féerique réalisme,- puis je suggérer au lecteur pensif de regarder ici confortablement sur le Site du Réseau, le documentaire vidéo original consacré à André de Peretti que nombre de nos amis du Réseau Intelligence de la Complexité – MCX-APC ont rencontré au fils de nos activités.  : Homme transdisciplinaire, à la fois poète et scientifique, ingénieur et dramaturge, écrivain et professeur, parlementaire et diplomate, psychosociologue et "formateur de formateurs" internationalement reconnu. Le titre de ce film, André de Peretti, le gai savoir au cœur des arts et des sciences , que ses réalisateurs (une équipe du Labo DEVISU de l’Université de Valencienne animée par Pascal Bouchez) avait réalisé en 2014, illustre cette « Légende », en déplaçant le projecteur : Au cœur de la Vie comme au cœur du Réel, ne pouvons nos reconnaître le ‘Gai Savoir’ ? Nous redécouvrons alors nos lectures de l’ouvrage matriciel qu’André de Peretti publiait en 1999 sous un titre plus austère  Energétique personnelle et sociale. Du changement à l'inertie ? Pour l’essentiel nous retrouvons le même texte, mais le « Préambule  de La Légende» nous met dans la situation de l’admirateur de deux portraits du même modèle, en déplaçant le projecteur. Peut-être à la façon dont un peintre, ayant réalisé un portrait privilégiant le profil droit de son modèle, réalise peu après un autre portrait privilégiant le profil gauche du même portrait. ? L’observateur ne perçoit nul contraste vif entre les deux tableau, il reconnait le même modèle, mais sa perception se formant dans une sorte d’accouplement de ces deux portraits devient plus riche, moins sommaire. On ne sait dire les raisons de cette attention. Qu’importe, nous découvrons quelques richesses intérieures que nous nous ne savions pas reconnaitre initialement. Ainsi en va t-il pour le lecteur de la Légende du Réel et de la Vie. : Sur le froid Réel de l’énergétique physique vient s’entrelacer la chaleur de la Vie, capable de s’approprier et de jongler avec l’aimantation des mots, sans cesse reliant et colorant et régénérant.