En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté
Note de lecture par LE MOIGNE Jean-Louis
Il aurait peut - être fallu intituler cet ouvrage aujourd’hui si bienvenu ‘En finir avec les « idées reçues »’ plutôt qu’avec « les idées fausses » ? Les idées reçues sont des idées desséchantes, elles n’aident par à travailler à bien penser : Littéralement, elles pré-jugent. Paradoxalement ce sont des idées pauvres formulées et diffusées par des personnes non-pauvres. Idées pauvres qui se doivent alors d’être plus-que-simples quitte à être tenues pour simplistes : « Que voulez vous, disait ce PDG, les gens ne sont jamais que des êtres humains, pour eux, il faut faire simple ; Ainsi ils ne chercheront pas trop à comprendre».
Idées reçue, préjugés, ce sont les termes que l’on trouve principalement dans ce livre, dés les premiers pages, celle du ‘Défenseur des Droits’, D Baudis, ou celle de MF Zimmer, la coordinatrice de ce petit ouvrage collectif qui s’est formé quasi spontanément dans l’expérience quotidienne des volontaires du Mouvement ATD-Quart Monde-France : Ils ont recensés 88 idées reçues (qui sont souvent) des idées héritées, qui perpétuent l’exclusion sociales souligne Bruno Tardieu. Idées reçues que nous entendons de plus en plus couramment au fil des jours dans les conversations ou que nous lisons dans les média. Ils les ont regroupées en deux chapitres : Idées reçues sur les pauvres et idées reçues sur les solutions institutionnelles mises en œuvre depuis un demi-siècle pour que ne se pérennise pas une culture d’exclusion sociale dégénérant vite en culture d’apartheid.
Au regard de chacune de ces 88 idées reçues, souvent tenues sans vérifications précises pour ‘statistiquement objectives’, les auteurs ont rassemblé et référencés les arguments qui transforment chacune des représentations simplistes et parfois fallacieuses, évoquées catégoriquement pour justifier chacun de ces préjugés.
Exercice de critique méthodologique - j’allais écrire ‘exercice de probité intellectuelle’ - qui devrait être usuel tant dans les pratiques citoyennes que dans les propos d’experts. MF Zimmer ajoute en présentant le catalogue réfléchi de nos 88 préjugés : «Pour autant, nous ne prétendons pas que les réponses que nous opposons à ces idées reçues soient complètes et définitives. Elles sont surtout une ouverture au dialogue, une contribution qui montre que les choses ne sont pas aussi simples que ce que l'on entend dire. ».Il reste que pour le citoyen de bonne foi qui s’attache à lire ces 88 ‘réponses’, chacune d’entre elle apparait actuellement plausible et correctement argumentée et référencées.
Il reste aussi que l’on ne modifie pas les préjugés par décret, alors qu’à l’inverse on les conforterait si les exposés des motifs des dispositions réglementaires et législatives s’y referaient explicitement. Aussi comprend-t-on le désarroi des responsables politiques même ceux qui sont conscients de la fallace de ces préjugés ambiants. Aussi longtemps que ces préjugés simplistes imprégneront nos comportements, la mise en œuvre des dispositions législatives et réglementaire les mieux réfléchies buttera sur le manque de discernement plus ou moins délibéré des citoyens de tous types ayant à les faciliter.
A nouveau nous rencontrons les difficultés engendrées par la pauvreté des représentations dont chacun dispose pour élaborer son comportement. A sans cesse exalter la compétitivité en ignorant ou en négligeant le poids considérable de la coopérativité dans les relations sociales et en particulier dans les relations socio économiques, n’appauvrissons nous pas en permanence nos representations intelligibles du ‘Monde de la Vie’. Ce que l’expérience d’ATD Quart Monde ici rend immédiatement perceptible. Simplifier apriori appauvrit les representations et rend rarement compréhensible, alors que décrire intentionnellement en contexte enrichit et rend intelligible, activant ainsi le discernement. La lecture de ces 88 réponses aux préjugés sur les pauvres et la pauvreté en témoigne :
N’est ce pas de cet appel au discernement qui enrichit la représentation, activant l’intelligibilité de l’action en situation perçue complexe, que témoigne ce Manifeste d’ATD-Quart Monde ? : Plutôt que d’en appeler d’abord à des politiques publiques et juridiques coercitives pour Combattre la pauvreté, nous inviter surtout à Combattre les préjugés si appauvrissant : C’est sur cet appel que s’est ouverte le 17 octobre 2013 ‘les journées mondiales du Refus de la Misère’, refus qui est surtout reconnaissance reciprocante de la dignité de l’autre. Combattre les préjugés c’est d’abord témoigner en montrant les scléroses qu’ils engendrent, appauvrissant nos intelligences d’un monde riche de tout son monde.
Idées reçue, préjugés, ce sont les termes que l’on trouve principalement dans ce livre, dés les premiers pages, celle du ‘Défenseur des Droits’, D Baudis, ou celle de MF Zimmer, la coordinatrice de ce petit ouvrage collectif qui s’est formé quasi spontanément dans l’expérience quotidienne des volontaires du Mouvement ATD-Quart Monde-France : Ils ont recensés 88 idées reçues (qui sont souvent) des idées héritées, qui perpétuent l’exclusion sociales souligne Bruno Tardieu. Idées reçues que nous entendons de plus en plus couramment au fil des jours dans les conversations ou que nous lisons dans les média. Ils les ont regroupées en deux chapitres : Idées reçues sur les pauvres et idées reçues sur les solutions institutionnelles mises en œuvre depuis un demi-siècle pour que ne se pérennise pas une culture d’exclusion sociale dégénérant vite en culture d’apartheid.
Au regard de chacune de ces 88 idées reçues, souvent tenues sans vérifications précises pour ‘statistiquement objectives’, les auteurs ont rassemblé et référencés les arguments qui transforment chacune des représentations simplistes et parfois fallacieuses, évoquées catégoriquement pour justifier chacun de ces préjugés.
Exercice de critique méthodologique - j’allais écrire ‘exercice de probité intellectuelle’ - qui devrait être usuel tant dans les pratiques citoyennes que dans les propos d’experts. MF Zimmer ajoute en présentant le catalogue réfléchi de nos 88 préjugés : «Pour autant, nous ne prétendons pas que les réponses que nous opposons à ces idées reçues soient complètes et définitives. Elles sont surtout une ouverture au dialogue, une contribution qui montre que les choses ne sont pas aussi simples que ce que l'on entend dire. ».Il reste que pour le citoyen de bonne foi qui s’attache à lire ces 88 ‘réponses’, chacune d’entre elle apparait actuellement plausible et correctement argumentée et référencées.
Il reste aussi que l’on ne modifie pas les préjugés par décret, alors qu’à l’inverse on les conforterait si les exposés des motifs des dispositions réglementaires et législatives s’y referaient explicitement. Aussi comprend-t-on le désarroi des responsables politiques même ceux qui sont conscients de la fallace de ces préjugés ambiants. Aussi longtemps que ces préjugés simplistes imprégneront nos comportements, la mise en œuvre des dispositions législatives et réglementaire les mieux réfléchies buttera sur le manque de discernement plus ou moins délibéré des citoyens de tous types ayant à les faciliter.
A nouveau nous rencontrons les difficultés engendrées par la pauvreté des représentations dont chacun dispose pour élaborer son comportement. A sans cesse exalter la compétitivité en ignorant ou en négligeant le poids considérable de la coopérativité dans les relations sociales et en particulier dans les relations socio économiques, n’appauvrissons nous pas en permanence nos representations intelligibles du ‘Monde de la Vie’. Ce que l’expérience d’ATD Quart Monde ici rend immédiatement perceptible. Simplifier apriori appauvrit les representations et rend rarement compréhensible, alors que décrire intentionnellement en contexte enrichit et rend intelligible, activant ainsi le discernement. La lecture de ces 88 réponses aux préjugés sur les pauvres et la pauvreté en témoigne :
N’est ce pas de cet appel au discernement qui enrichit la représentation, activant l’intelligibilité de l’action en situation perçue complexe, que témoigne ce Manifeste d’ATD-Quart Monde ? : Plutôt que d’en appeler d’abord à des politiques publiques et juridiques coercitives pour Combattre la pauvreté, nous inviter surtout à Combattre les préjugés si appauvrissant : C’est sur cet appel que s’est ouverte le 17 octobre 2013 ‘les journées mondiales du Refus de la Misère’, refus qui est surtout reconnaissance reciprocante de la dignité de l’autre. Combattre les préjugés c’est d’abord témoigner en montrant les scléroses qu’ils engendrent, appauvrissant nos intelligences d’un monde riche de tout son monde.