
La mémoire de la vie
Editions de l’attribut, 2017 - ISBN 978 2 916002 40N8 - 151 pages
Présentation de l'ouvrage
Ndlr. Pour introduire la ‘Présentation de l’éditeur’C’est avec un vif intérêt et enthousiasme que nous plaçons ce livre dans la Bibliothèque du Réseau Intelligence de la complexité Intelligence de la complexité : Il s’est formé quasi spontanément lors d’un débat de clôture d’un colloque organisé fin 2015 par le Pôle Art&Science du Collectif Culture de l’Essonne sur le théme « Mémoires singuliéres , Mémoires collectives », Débat préparé sur le théme La Mémoire de la Vie »
Débat qui a donné à Edgar Morin , ici en dialogue avec Patrick Curmi, biologiste, médecin et actuel président de l’université d’Évry Val d’Essonne, de reprendre quelques arguments son deuxième volume de La Méthode, « La Vie de la Vie » : Ne nous devient-il pas essentiel de « Penser la vie dans sa complexité, dans son unité, dans sa multi dimensionnalité, ‘dans sa créativité’ ajoutera même Edgar Morin de façon un peu provocante pour designer les processus d’auto-eco-poïèse qui émergent au fil des ‘évolutions créatrices’ du « vivant-sentant ,mouvant, échangeant pensant » ? Peut-être alors faudrait-il parler de ‘créations évolutives’ interrogera l’animateur du débat François l’Yvonnet ?
Le coordinateur de ce livre, Marc-William Debono, - l’animateur du « Réseau transdisciplinaire Plasticités Sciences Arts – Revue PLASTIR » a su judicieusement élargir le champ de ce débat en le complétant par quelques ‘textes sources’ inscrivant ainsi « La mémoire de la vie » dans « La vie de la vie ».
Ce sera d’abord en insérant quelques pages de la dernière partie de cet exceptionnel « Tome II » de ‘La Méthode’ (1980), pages sobrement intitulées « VIVRE ». La lecture de ces quelques pages ne nous donne-telle-pas le projet d’ouvrir ou de ré ouvrir ce livre alors qu’il nous devient vital de penser la vie’
Puis en demandant au biologiste de nous guider dans l’étonnante aventure de la biologie se formant dans ses enracinement paléontologiques et nous conduisant a ouvrir aujourd’hui aux développements des neurosciences tentant de nous aider à comprendre les processus de mémorisation se formant au sein des systèmes vivants.
Ce sera enfin par deux cours essais mettant en perspective deux faces de cette vitalité du « Penser la Vie » que la « Mémoire de la Vie » inscrit dans sa trame :
Celui de Magali Roux Rouquié, biologiste (auteure notamment de Biologie : l'ère numérique, 2009), lectrice attentive de ‘la Vie de la Vie’ éclairant le progressif développement de la Biologie systémique à l’orée du XXI° S. nous invite à reconnaitre les enjeux épistémologiques du ‘concept d’émergence’. Au fil de la longue aventure du ‘concept de vie’, ne peut-il maintenant s’inscrire dans le déploiement du paradigme de l’épistémologie de la complexité et, par lui, dans celui du paradigme de l’auto –eco-ré-organisation ?
Celui de Monique Peyriere, sociologue -‘Image et Société’- met en valeur la prégnance de ‘l’alliage entre le réel et l’imaginaire ’qu’Edgar Morin nous invite à reconnaitre dans cette « aspiration au double » que nous le cinéma nous révèle à nous même : Terrain privilégié pour ré interroger les fondements d’une anthropologie du contemporain, celle du ‘double rapport du rationae et de l’imaginaire, double jeu entre le clair et l’obscur dans lequel se forme la pensée. Elle nous invite ainsi à retrouver les lectures de Proust que reprend si volontiers E Morin : La Recherche du temps perdu, mémoire de la vie, ne conduit-elle pas au moment où l’on reconnait inconsciemment le goût de la petite madeleine’, celui du Temps retrouvé.
Présentation de l’éditeur
Ce livre est né d’un débat qui s’est tenu à Evry en novembre 2015, intitulé « La mémoire de la vie » entre Patrick Curmi, biologiste, médecin et actuel président de l’université d’Évry Val d’Essonne, et Edgar Morin.
Celui-ci développe l’idée motrice de son deuxième volume de La Méthode, « La vie de la vie », estimant qu’il est devenu vital de penser la vie. Non point d’éliminer la notion, au prétexte qu’elle serait surinvestie d’enjeux philosophico-idéologico- religieux, ou de la déclarer, du point de vue de la science, parfaitement superfétatoire, mais de chercher à la penser dans sa complexité, dans son unité, dans sa multidimensionnalité.
Le débat qui a réuni, plus qu’opposé, Patrick Curmi et Edgar Morin illustre bien le chemin parcouru par la biologie, depuis la « révolution » introduite par Crick et Watson. On peut parler de la vie. Sans ambiguïté, sans gêne particulière. On doit même parler de la vie. Et même de la vie de la vie.
Le livre est enrichi de plusieurs autres textes sur la mémoire qui attestent que lorsqu’on sollicite la plasticité du vivant, on s’adresse incontestablement à des mémoires vives. Il s’agit de partager notre univers, au sens étymologique du mot, et les capacités créatrices de chacun, plutôt que de fragmenter la connaissance