Si vous lisez l’espagnol, quelques visites du Site de la CPC et la lecture de sa lettre périodique (qui présente les textes et références publiés sur le blog de la CPC) « Chasqui, noticias sobre Pensamiento Complejo y Sistemas Complejo » (le N° 22 parait en juillet 2017), vous trouverez bien des occasions d’échanges et d’attention et tant est riche la diversité des expériences. En témoigne par exemple (dan SCE N°22 de CHASQUI) la présentation d’une recherche sur l’exceptionnelle complexité du « phénomène moustique » au sein de des systèmes vivants de la planète Terre
Quand se mêlent les aspirations et les refus de changements à la fois individuels et collectifs pouvant ou devant faciliter des transformations durables des situations, que les intéressés se sentent concernés. Nos schèmes de raisonnements et d’action linéaires du type YAKA deviennent manifestement défaillants et parfois dramatiquement.
Constat hélas familier qui a incité L’Université Internationale Terre Citoyenne à proposer une initiative réfléchie ; « LES LABORATOIRES SOCIAUX DE CHANGEMENT » (Actuellement, vingt cinq « organisations associées UITC » y participent. Elles sont de différentes natures : chaires UITC dans des Universités, laboratoires de recherche, ONG, organisations sociales, centres de formation, tous actifs aussi bien dans la formation de leaders sociaux que dans celle d'étudiants et d'acteurs confrontés à la complexité des situations, des démarches, des méthodes se forgeant dans et par des expériences réfléchies
L’Agir et penser en complexité requiert une posture intellectuelle.qui invite à un élargissement de la responsabilité de chacun dans l’action collective. Il ne s’agit plus d’appliquer des méthodes sans les comprendre et sans attention à la diversité des contextes d’application. La création et l'entretien de la confiance collective requiert différentes postures de la part des leaders et facilitateurs de ces processus de travail et d'action comme la redirection de son attention sur soi à certains moments d'un processus, en particulier une attention à ses émotions et à la qualité des relations aux autres.
Pour réussir des changements profonds à un niveau individuel et collectif, ceci demande l'ouverture de son esprit, et aussi celle de son cœur et de sa volonté de changement. Cela passe par la capacité à transformer positivement les conflits, à créer une présence réelle des participants, par le fait de pouvoir concrétiser rapidement le changement de vision collective en des actes très concrets, sans oublier le rôle du corps dans tous ces changements. Cela renvoie à l'art de conduire des processus multi acteurs.
Sur la base de multiples observations et réflexions - à partir d'expériences de lieux et territoires de transformation (que l’UITC appelle laboratoires sociaux de changement) et aussi à partir de lieux de formation, de recherche, - l’équipe d’animation a repéré des méthodes et des outils de pédagogie sociale qu’elle confronte en dégageant leurs convergences : pratiques d'éducation populaire (dont celles de Saul Alinsky, Communauty Organizing, démarches portées par le MIT de Boston (U process) et d’équipes amies d'Europe du Nord (Art of Hosting) ou celles de l'IECCC (Approche et transformation constructives des conflits).
L’UITC est très preneuse de réflexions, références sur le thème de la « pédagogie du changement », (la manière de conjuguer en même temps l'amour -une qualité de relation entre les personnes, une forme de présence- et la construction de pouvoirs collectifs afin de changer les situations (cf le livre d'Adam Kahane Pouvoir et amour, Colligence 2015).
C’est dans ce cadre que l’UITC lance une «formation / recherche » du 24- 28 avril 2017 à l'Arche de Saint-Antoine L'Abbaye (38) : « Leadership collaboratif / changements profonds ». Elle traitera cette problématique de manière pratique en s'appuyant sur ces différentes démarches : http://leadershipcollaboratif.com/ et http://www.uitc-edu.org/
A commencer par :
-Ce que la misère nous donne à repenser, organisée par ATD Quart Monde à l’occasion du centenaire de Joseph Wresinski. Direction : Marc LECLERC, Bruno TARDIEU, Jean TONGLET
-Qu’est-ce qu’un régime de travail réellement humain? Direction : Pierre MUSSO, Alain SUPIOT
- La mésologie, un autre paradigme pour l’anthropocène avec la participation d'Augustin BERQUE
-Villes et territoires résilients animé par les équipes de l’Institut Veolia et de La Fabrique de la Cité)
-Le pouvoir des liens faibles. Direction : Alexandre GEFEN, Sandra LAUGIER
Cette consultation a pour objectif de recueillir, débattre et approfondir des propositions permettant d’organiser et coordonner des politiques de recherche et développement dans le domaine de l’éducation et de l’apprentissage tout au long de la vie. cf. https://assembl-civic.bluenove.com/apprendredemain
En 2006, ils rencontrent Edgar Morin pour par la première fois au III° Congrès de la Complexité à La Havane à Cuba. Dans leur intervention ils s’attachent à poser une question fondamentale à leurs yeux : Comment travailler pour semer la pensée complexe dans l’Amérique Latine ? À la limite, il s’agissait d’une question profonde de portée théorique et pratique, scientifique et politique autour de la question «quelle devrait être l’organisation d’une organisation dont le but est de contribuer à enraciner le paradigme de la complexité en Amérique Latine ? » Ne peut-on proposer une réponse à cette problématique en termes du processus d’auto-éco-ré-organisation et d’une éthique de la fraternité et solidarité. Ce fut la constitution, de la CPC
En 2011, L.Zoya vient en France et nous sommes nombreuxet heureux de l’acceuillir.lors de la Rencontre du RIC de Mars 2011 La CPC était alors déjà devenue une orgnisation robuste avec pres de 2000 membres actifs dans dans les 23 pays d’Amérique duSud qui dévéloppaient des coopération qui se poursuit depuis, via le site de la CPC la Comunidad de Pensamiento Complejo- La CPC se développe peu à peu en particulier dans nombre d’universités Sud Américaine, catalysant des initiatives diverses (dont sa Lettre CHASQUI (Chasqui, noticias sobre pensamiento complejo y sistemas complejos) en rend compte régulièrement
Et dernièrement elle a pris l’initiative de lancer la Comunidad Editora Latinoamericana ,une maison d’édition coopérative qui z a publié son premier livre fin 2016 premier livre :L’émergence des approches de la complexité en Amérique Latine (Tome 1) - (en espagnol)

Belle image du ‘faire ensemble’ (Le « Working together »des Commons ) que cette cooperative éditoriale originale qui se construit autour du symbole du vol d’étournaenx : la congruence autour d’une ‘communauté de destin’’interdit pas l’autonomnie solidarisante et par là refléchie de tous les acteurs concernés.Le trois mars dernier, la Comunidad Editora Latinoamericana inaugurait son Institutionnalisation sous la présidence de Leonardo Zoya entouré de l’équipe d’animation et de plusieurs témoignage d’amitié fraternelle d’amitié (certain sous la forme de audio ou de vidéo liaison On trouvera une vidéo complète de la manifestation https://youtu.be/0UdfLtQOTfA . On trouve en outre les vidéos des interventions d’Edgar Morin et, en traduction de JL Le Moigne
« S’en tenir à une posture interdisciplinaire fondée sur une confrontation des points de vue disciplinaires fait l’impasse sur les limites intrinsèques à toute démarche de connaissance. Une approche interdisciplinaire peut être ainsi victime d’une certaine cécité et elle doit pour le moins être consciente de ses limites. La transdisciplinarité, au sens d’une intégration et d’un dépassement des disciplines, est-elle une alternative qui peut être mise en pratique (voire qui doit l’être) ou … »
Bien utile retour à la question oubliée « Qu’est ce que la connaissance ? » Se réduite-elle encore à un empilement de savoirs tenus pour soigneusement disciplinés et dés lors classés durablement par disciplines maitresses et sous disciplines ancillaires ? Réponse désormais inacceptable, certes, mais qu’il ne suffit pas de récuser tant qu’on ne fait pas l’effort collectif de proposer une ou des réponses recevable et argumentées dans une société que nous qualifions volontiers de Société de la Connaissance. Nous disposons certes désormais de solides repères pour raviver ce questionnement à commencer symboliquement par le premier chapitre des ‘Sept Savoirs’ (1999) enraciné dans le riche terreau de ‘La connaissance de la connaissance’ (Le Tome III de La Méthode d’Edgar Morin, 1986). Mais l’addiction aux connaissances fermement disciplinées par les instituions académiques sévit encore souvent et les traitements thérapeutiques adéquats tardent encore à se propager
On est tenté alors de considérer ce dossier - et plus généralement l’orientation générale – de la revue NSS comme une sorte de laboratoire d’expérimentation de prudents traitements thérapeutiques de cette addiction aux normes de validation/légitimation des connaissances formellement disciplinées ou solidement argumentées. C’est ce qui nous incite à attirer l’attention sur ce numéro construit sous l’étendard « Connaître ? Agir ? Interagir ? ». Occasion bienvenue pour actualiser les termes du ‘Grand Débat, 2011 ’ animé par le Réseau sur la question : Que peut être aujourd’hui une formation citoyenne a l’agirópenser en complexité
Parmi les études aisément accessibles de ce numéro 23-2 2015(formé autour d’un dossier « À propos des relations natures/sociétés) : À la recherche des concepts heuristiques sur les relations natures/sociétés par X A de Sartre, B Hubert et F Bousquet -La perception au fondement de la connaissance. Les enseignements d’une ingénierie représentationnelle ternaire par Jean-Pierre.Brechet [at] univ-nantes.fr (Jean-Pierre Bréchet ) et G Gigand

L’équipe d’animation du Réseau Intelligence de la Complexité est heureuse de féliciter sa co fondatrice Marie José AVENIER (‘La Stratégie Chemin Faisant’) qui a reçu cette année le ‘Prix de l’AIM du meilleur article 2015 de la Revue Système Information et Management’, article rédigé avec sa collègue Catherine THOMAS et publié en anglais sous le titre Finding one’s way around various methodological guidelines for doing rigorous case studies: A comparison of four epistemological framework (‘Accès libre pour une durée limitée)
Nous reprenons ici le titre et le texte du résumé en langue française de cet article
Titre : Se frayer un chemin dans la diversité des prescriptions méthodologiques pour construire des études de cas rigoureuses : Repères associés à quatre cadres épistémologiques
Résumé
Les études qualitatives, et plus particulièrement les études de cas, se sont fortement diffusées dans les recherches en systèmes d’information, organisation et management. Cette popularité croissante s’est accompagnée d’une multiplication des formes possibles d’études de cas, entrainant des critiques récurrentes quant à leur rigueur.
Cet article propose des repères heuristiques pour guider la réalisation d’études de cas rigoureuses et leur évaluation en lien avec l’objectif et le cadre épistémologique de la recherche. Il souligne les raisons fondamentales, principalement d’ordre épistémologique, qui expliquent que des repères très différents coexistent dans la littérature au sujet de la conduite d’études de cas rigoureuses À la suite de nombreux auteurs, nous argumentons en faveur de critères d’évaluation contingents, adaptés au cadre épistémologique retenu pour conduire la recherche. Nous complétons leurs travaux de deux manières. Nous considérons deux cadres épistémologiques de plus en plus mobilisés dans les recherches mais encore peu discutés dans ces travaux : le réalisme critique et le constructivisme pragmatique. En outre, nous proposons une mise en perspective des différents critères d’évaluation des recherches qualitatives en lien avec le cadre épistémologique retenu, proposant ainsi un cadre heuristique pour construire de façon critique, informée et raisonnée une étude de cas rigoureuse.
