Réseau de reliance et reliance de réseaux
LA FONDATION SCIENCES CITOYENNES annonce en janvier 2013 la parution de quatre ouvrages écrits ou coécrits par plusieurs de ses animateurs : différentes approches critiques de la technoscience et de ses usages.
# ADN superstar ou superflic ? Les citoyens face à une molécule envahissante. Par Catherine Bourgain et Pierre Darlu Editions du Seuil, collection science ouverte, janvier 2013,:
# Une autre science est possible ! Manifeste pour un ralentissement des sciences
Par Isabelle Stengers Les empêcheurs de penser en rond / La découverte, janvier 2013,
#Peut-on croire aux TIC vertes ?
Par Fabrice Flipo, François Deltour, Michelle Dobré, Marion Michot Presse des Mines, Septembre 2012
# A qui profitent les OGM ?
Par Jacques Testart CNRS édition, janvier 2013,
- du 22.05 au 29.05 : À qui appartiennent les entreprises ? Vers de nouveaux référentiels de l’engagement collectif, B. Roger, B. Segrestin, S. Vernac
- du 10.06 au 17.06 : La consistance des êtres collectifs. Echanges pragmatiques et enjeux épistémologiques, J.-N. Ferrié, V. Tournay, J. Weisbein
- du 28.06 au 05.07 : Gestes spéculatifs, D. Debaise, I. Stengers
- du 05.08 au 15.08 : Gilbert Simondon et l'invention du futur, J.-H. Barthélémy, V. Bontems
- du 26.08 au 02.09 : A quoi (vous) sert le (concept de) jeu ?, L. Mermet, N. Zaccaï-Reyners
- du 04.09 au 11.09 : Morale et cognition : l'épreuve du terrain, M. Heintz
- du 14.09 au 21.09 : Des possibles de la pensée, Autour des travaux de François Jullien, F. Gaillard, P. Ratte
- du 30.09 au 05.10 :Interdisciplinarités entre Natures et Sociétés, B. Hubert, N. Mathieu
- du 07.10 au 14.10 : Apprivoiser l'argent, J.-B. de Foucauld
- du 17.08 au 24.08 :Camus l'artiste, S. Bastien, A. Prouteau, A. Spiquel
Lorsque nous avons pris connaissance fin septembre des impressionnants résultats de l’étude du Criigen sur la recherche sur l’action toxicologique de quelques OGM publié par une revue scientifique étoilée, nous nous félicitions de ce type d’initiatives susceptibles d’aider les citoyens à ‘mettre la science en culture’. Les institutions scientifiques allaient-elles mieux prendre conscience de ce que ‘sans les lunettes du citoyen, les experts scientifiques et techniques sont aveugles’ ? Aussi grande fut notre surprise et notre déception lorsque, quelque jours après, nous reçûmes, comme tous les citoyens attentifs à ne pas isoler leur culture scientifique de leur culture générale, la Lettre électronique d'information de l'Académie des sciences, N°94 - 19 octobre 2012 publiant en en tête l’Avis des Académies nationales d'Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies, et Vétérinaire « sur la publication récente de G.E. Séralini et al. sur la toxicité d'un OGM»…
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Les Actes du Grand Débat 2011 du Réseau Intelligence de la Complexité, «Ensemble, citoyens et scientifiques, attachons-nous à « mettre la science en culture » : « Sans les lunettes du citoyen, le scientifique devient aveugle ») prennent aujourd’hui une actualité significative : Pierre Vuarin attire notre attention sur les enjeux multiples de l’emballement médiatique suscité par la publication la veille des impressionnants résultats de l’étude du Criigen surla recherche sur l’action toxicologique de quelques OGM et connexes. Voir aussi : « La vérité sur les OGM, c'est notre affaire »
Plutôt que de nous indigner, ne pouvons-nous au moins ne pas nous résigner ? Relisons à nouveau ces lignes de Marc BLOCH, au lendemain de ‘L’étrange défaite’, (1940) « Nous savions tout cela. Et pourtant, … nous avons laissé faire. Nous fûmes de bons ouvriers. Avons-nous toujours été d'assez bons citoyens ? »
Sur le Blog de Bruno Tardieu, Délégué national du Mouvement ATD-Quart Monde, vient de paraitre une réflexion ‘en prise’ sous le titre « La boucle action-connaissance-engagement » :
« …Pour comprendre un phénomène, il faut le contextualiser. Pour approcher une compréhension de la persistance de la misère dans des pays riches comme le nôtre, il fallait la situer dans les relations sociales et montrer qu’elle est à la fois cause et conséquence d’un rejet social : la misère est entre nous, elle n’est pas le problème de certains ; c’est une réalité perçue différemment par ceux qui la vivent et par les autres, ce qui nous sépare, c’est une apartheid sociale. »
Le témoignage de Humberto R. Maturana : “Reflections on My Collaboration with Francisco Varela” (155–164) : ‘: While the two men collaborated in both teaching and writing, they eventually created two different constructivist approaches driven by a different set of questions’;
Celui de Michel Bitbol “Neurophenomenology, an Ongoing Practice of/in Consciousness” (165–173): ‘‘The nature of the “hard problem” of consciousness is changed from an intellectual puzzle to an existential option’;
Celui de Bruce Clarke : “From Information to Cognition: The Systems Counterculture, Heinz von FOERSTER’S Pedagogy, and Second-Order Cybernetics” (196-207):‘In this empirical and conceptual paper on the historical, philosophical, and epistemological backgrounds of second-order cybernetics, the emergence of a significant pedagogical component to Heinz von Foerster’s work during the last years of the Biological Computer Laboratory is placed against the backdrop of social and intellectual movements on the American landscape’;
et celui de Vincent Kenny : “Continuous Dialogues III: Processes of Construction Ernst von Glasersfeld’s Answers to a Wide Variety of Questioners on the Oikos Web Site 1997–2010” (208-221) :‘Up to the time of his death in 2010, Ernst von Glasersfeld had, for the previous thirteen years, directly answered a wide variety of questions posed to him on the Oikos web site. … This is the third article in a series of four that is based on a selection from all of the questions posed in the thirteen-year period and is aimed at highlighting key aspects of radical constructivism’.
(Ndlr). En s’attachant à explorer les interactions entre les processus auditifs et les processus de cognition générale, les équipes du GRAPsanté mettent sans cesse en valeurs les complexités de ces interactions toujours très « contextes dépendantes » (voir les documents publiés sur le site de l’Atelier MCX 18 : "Complexité du monde sonore, de sa perception et de son entendement".
Parmi les facteurs ‘invisibles’ de ce contexte, celui des comportements des ‘aidants’ s’attachant à aider quotidiennement en quasi permanence des malades atteint de la maladie d’Alzheimer. Ces « personnes aidantes » sont elles-mêmes soumises à des conditions de fatigues de tous types qui font vite percevoir que ces aidant ont de plus en plus besoin d’être aidés par des ‘tiers’ qui puissent parfois ‘prendre le relai’. On ne peut disjoindre les complexités entrelacées. Ne peut-on alors concevoir des réseaux d’aidants externes qui aident les aidants internes régulièrement pour leur permettre de se ‘ressourcer’ au moins quelques heures ? Cette interrogation a conduit un de nos amis, Regis Ribette à proposer de constituer de façon aussi souple que possible, des « Réseaux du Cœur-Alzheimer ». Initiative originale et praticable à laquelle l’équipe du GRAPsanté s’est proposé de donner un rayonnement qu’elle mérite. Elle s’inscrit quasi spontanément dans la cadre de sa vocation d’origine « Percevoir, Penser, Agir en Complexité », et pour cela toujours relier le cognitif et l’affectif, l’électronique et le social ! Un numéro spécial (de 4 pages) vient d’être publié par ‘La Lettre du GRAPsanté’, entièrement consacré à une Tribune pour les réseaux du Cœur Alzheimer présentant cette initiative : ce manifeste est maintenant aisément accessible sur le Site du GRAPsanté (le Site publie par ailleurs la collection des Lettres du GRAPsanté).Les dimensions écologiques dans les histoires de vie, des questions et des pratiques au carrefour de plusieurs réseaux. Sur ce thème le Réseau québécois pour la pratique des histoires de vie, animé par Pascal Galvani (Revue Presence) organise un symposium à Jouvence, parc national du Mont-Orford, 27 au 29 septembre 2012
« ... Il faut d'abord et avant tout sortir du positivisme sacralisant le peu qui est mesurable, et qui n'est constitué que par les artefacts avec lesquelles nous avons construit une certaine mesurabilité. Il me paraît que la science pointue, plus elle va, nous offre une richesse en questionnements épistémologiques telle que les sciences sociales devraient d'urgence s'en inspirer. Ce qu'elles commencent à faire au demeurant : le questionnement épistémologique progresse dans toutes les sciences humaines, en psychologie comme en sociologie. La pensée de la complexité, suivant Morin ou Le Moigne ou beaucoup d'autres, illustre cela, aboutissant à ce que l'approche scientifique ne doive déjà plus descendre du haut des chaires académiques, mais, d'abord, se mêler in concreto d'assister les interventions de terrain, bref d'enrichir la praxis commune. La gloire de la science est dans la rue. (....) Vive le constructivisme : il n'y a pas d'essence, et que le monde soit ce que nous voulons en faire. »
Ethno technologie prospective (2): apprendre ; Territoires et économie à l'Age global ; Retour sur la société du risque ; L'empathie ; Agricultures et alimentations dans un monde globalisé ; Sur la problématique développée par ce colloque « Agriculture et mondialisation », nous avons aussi repéré le Site présentant et documentant la constitution officielle de l'Université internationale Terre Citoyenne : une initiative innovante de formation citoyenne à l'action collective. Les experts (de l'OMC par exemple), ne sont-ils pas aveugles sans les lunettes des citoyens, lorsque, paysans ou pécheurs s'attachent à repérer les fins que dissimulent bien des moyens ? Ce qui demande à tous, experts et citoyens, une prise de conscience réfléchie et argumentée des ressources de l'action collective.
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