Ce centre animé par Mioara Mugur Schachter, dont les contributions enrichissent depuis l’origine notre ‘intelligence de la complexité’. Tant par ses publicationjs que par ses séminaires réguliers, le CeSEF constitue aujourd’hui une de nos ‘source vive’.
L'objectif du CeSEF est de construire à partir des approches scientifiques actuelles les plus profondes et performantes, une méthode de conceptualisation, une procédure-cadre de conceptualisation, unifiée et générale, optimisée face à des contraintes précisées. Nous voulons :- expliciter les démarches épistémologiques incorporées dans les théories scientifiques actuelles les plus performantes – de la physique, la biologie, les mathématiques, l’informatique, les sciences cognitives – ainsi que dans la pensée philosophique ;- accomplir une synthèse de ces démarches ayant des méta-caractères propres ;- densifier cette synthèse jusqu'à en tirer des procédures de conceptualisation qui, à terme, puissent soutenir et optimiser les actions de diverses sortes, factuelles, conceptuelles, mixtes….
Cette première conférence est organisée par une ?New European Complex Systems Society', et bénéficie du support de ?the Future and Emerging Technologies unit of the European Commission'. Elle se définit par une curieuse dichotomie entre deux types d'interdisciplinarité, posés a priori : Celle de type expérimentale (définie par ?ses domaines et ses points de vue'), et celle dite ?fondamentale et générale'. (On ne voit pourtant pas en quoi le premier type ne seraient pas au moins aussi fondamental ). Cette nouvelle société ne s'intéressera qu'aux secondes, bien qu'on assure que ces deux types soient ?interdépendants et complémentaires'.
Ce Colloque propose de ?tester les idées de la sémiotique organisationnelle au contact des problémes posés aux frontiéres de l'ingénierie par les projets très complexes' (Colloque animés en particuliers par nos amis toulousains Pierre-Jean Charrel et Daniel Galarreta)
L'éditorial du premier numéro (15 mars 2005), présente ce projet original
L'Atelier MCX 07 (‘Gestion des activités à risque’, animé par Gilles Hierard Dubreuil) annonce la parution du nouveau ‘Rapport Trustnet’ : Vers une gouvernance « inclusive » des activités à risques. (TRUSTNET est un réseau européen pluraliste menant des réflexions sur la gouvernance des activités porteuses de risques pour l'homme ou pour l'environnement, créé en 1997 avec le soutien de la Commission Européenne (DG Recherche). Téléchargement sur le site web de TRUSTNET à l'adresse suivante : www.trustnetgovernance.com/fmwork2.htmLa construction de choix collectifs autour des activités à risques pour l'homme ou pour l'environnement répondant aux attentes et aux inquiétudes des nombreux acteurs concernés au sein de la société est confrontée depuis 10 ans dans l'Union Européenne à des difficultés croissantes. De nombreuses technologies nouvelles font ainsi l'objet de réticences croissantes dans la société. Des changements significatifs dans la gouvernance des activités à risques sont observés dans de nombreux pays européens. Ces nouvelles formes de coordination s'appuient sur une participation croissante d'acteurs de la société civile dans les délibérations et les décisions concernant ces questions techniques et sociétales complexes. Ce rapport propose une description: - De stratégies de décision génératrices d'ambiguïté et de méfiance dans la société qui sont couramment observées chez les décideurs publics et privés confrontés à la crise, - Une modélisation des processus de changement observés vers des modes de gouvernance plus démocratiques des activités à risque, - Une grille d'évaluation de la qualité des processus de décision de ces processus de gouvernance inclusive
* Et une "Interview de Mioara Mugur-Shächter" , propos recueillis par Jean-Paul Baquiast : Automates Intelligents (AI ) : Nous souhaitons faire découvrir à nos lecteurs ce que nous considérons comme un apport décisif à la philosophie des connaissances, votre ouvrage Quantum Mechanics, Mathematics, Cognition and Action, Proposals for a formalized Epistemology, Kluwer Academic Publishers 2002 (Voir notre article de juin 2004, ainsi que celui sur le même thème paru en avril).Pour cela, il serait souhaitable que l'on vous connaisse mieux, car votre parcours a été assez exceptionnel. Pouvez vous nous en retracer les principales étapes, à partir de vos premières études scientifiques en Roumanie.
Automates Intelligents (AI) :' Vous avez toujours eu de ne pas vous enfermer dans des catégories définitives...'
O.L. : ?Ma seule crainte, finalement, c'est que le grand débat actuel sur l'avenir de la recherche scientifique en France ne se focalise que sur les questions de structures (grands organismes, relations organismes-université, recherche-industrie...) et sur celle des statuts. Les français sont spécialistes de ce genre de sujet tant ils prennent plaisir à la controverse portant sur les institutions. On passerait ainsi à côté de l'essentiel: qu'est ce que l'acte de chercher ? Comment l'exercer au mieux ?
Je voudrais terminer par une anecdote qui m'a réjoui en son temps et qui me rend globalement optimiste. Alors que jeune chercheur, je venais d'intégrer le CNRS, il avait été proposé aux recrues de ma "promotion" de suivre une formation d'une semaine dans un domaine étranger à leurs compétences d'origine. Une liste de 30 sujets nous avait été proposée et chacun était libre d'en proposer un sur la trente-et-unième ligne du formulaire. Spontanément; qu'ils fussent mathématiciens, biologistes, historiens ou autre, près de la moitié des chercheurs ont indiqué sur cette dernière ligne: philosophie des sciences, histoire des sciences ou épistémologie. C'était une façon de faire part de notre interrogation sur le métier de chercheur. Cela montre que la recherche ne se limite pas à la seule revendication d'une excellence disciplinaire mais procède d'une démarche intellectuelle singulière qui s'accompagne d'un questionnement permanent sur nous même.'
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