L'atelier MCX 12, (Auto-organisation des systèmes socio économiques) a repéré la parution de l'ouvrage collectif consacré par l'EAEPE aux implications pour l'économie politique de la reconnaissance de la complexité des phénomènes économiques : "COMPLEXITY AND THE ECONOMY. Implications for economic policy", J.FINCH & M.ORILLARD (eds). On y trouvera en particulier des études de R Delorme interrogeant WB Arthur (avec G Hodson), de J L Le Moigne (complexity needs strategy first rather than simplification) et un texte d'introduction de J Finch & M Orillard.
Lien Internet : Mouvement des étudiants pour une réforme de l'enseignement de l'économie
Les systèmes socio-économiques sont trop complexes pour etre simplifiés, et pourtant nous pouvons les comprendre "
Les étudiants en sciences économiques ont commencé à réagir à l'académisme de leurs enseignants , en leur rappelant que H.A.SIMON s'indignait déjà il y a 15 ans. Ne peut on le lire enfin ? : "Si elle [ la théorie micro-économique standard ] est fausse, pourquoi ne pas s'en débarrasser ? Je pense que les manuels sont scandaleux. Je pense qu'exposer de jeunes esprits impressionnables à cet exercice scolastique, comme s'il disait quelque chose sur le monde réel, est scandaleux. " (Herbert Simon, prix Nobel d'économie, in Models of bounded rationality, vol. 3, 1997, p. 397). La visite du site conçu par "le mouvement des étudiants pour une réforme de l'enseignement de l'économie" mérite le détour , même si il est encore bien timide dans sa critique épistémologique interne de la discipline. http://www.autisme-economie.org/
Penser la profonde recomposition des territoires à l'oeuvre dans les sociétés contemporaines appelle un renouvellement d'envergure de nos de représentation. Conçu comme un " construit " multidimensionnel par les acteurs qui le constituent, le territoire n'a plus la nature objectale que nos représentations traditionnelles lui prêtaient et les discours permettant d'en rendre compte ne sauraient sans naïveté s'inscrire dans l'objectivité. Si le territoire est un " construit " il appelle une connaissance constructiviste. Mais cette posture épistémologique ne saurait suffire. La saisie et l'intelligibilité des phénomènes territoriaux semble de plus en plus nécessiter le recours à un appareil conceptuel apte à restituer, de manière non mutilante, la diversité, la multiplicité et l'enchevêtrement des actions, des relations et des processus qui y sont à l'oeuvre. Certes, des outils déjà constitués existent dans des champs disciplinaires différents et présentent une indéniable pertinence - le système d'action concret en sociologie ou les modes de coordination en économie par exemple. Cependant, d'une part, l'intelligence concrète des phénomènes territoriaux ne saurait valablement se satisfaire d'éclairages disciplinaires qu'on se contenterait de juxtaposer sans véritablement articuler. Elle implique une connaissance construite dans l'inter voire la transdisciplinarité que seule la démarche systémique peut aujourd'hui autoriser. D'autre part, ces outils sont, en l'état, incapables de prendre en compte les dialogiques actives dans les phénomènes territoriaux telles que celles qui associent l'actualisation et la potentialisation, l'ordre et le désordre ou encore, entre autres, l'ouverture et la fermeture. Elles sont pourtant nécessaires pour appréhender les questions telles que celles du projet, de l'identité et de la gouvernance qui concernent aujourd'hui tant les chercheurs que les acteurs territoriaux. Pour ces raisons la systémique complexe apparaît comme une référence théorique majeure, mobilisable pour l'étude des phénomènes territoriaux mais impliquant un véritable travail d'opérationnalisation qui fait souvent défaut. Il s'agit bien là de la justification scientifique de l'atelier " Antropolitique et gouvernance des systèmes complexes territoriaux ". Dans le champ des sciences sociales la communication et, plus encore, le travail interdisciplinaires restent à construire. Une conception constructiviste et complexe du territoire peut constituer une matrice pertinente de cette intelligence dépassant les morcellement disciplinaires. C'est dire que l'atelier proposé a pour vocation à accueillir les chercheurs de toutes les disciplines des sciences de l'homme et de la société sans exclure la contribution, toujours nécessaire, de ceux qui travaillent dans les sciences de la nature. L'ambition de l'atelier est de faire émerger du débat non seulement la conscience de la nécessité d'une connaissance interdisciplinaire des phénomènes territoriaux mais aussi des projets de recherche concrets correspondant à cette perspective. C'est à cette aune exigeante que devra être évalué le travail effectué et le processus envisagé. Mais on ne saurait méconnaître les disciplines constituées et le pouvoir qu'elles ont dans l'orientation de l'activité scientifique. Il apparaît impératif aujourd'hui de travailler à crédibiliser les recherches recourant à la systémique complexe dans les champs scientifiques constitués faute de quoi le développement, voire la pérennité, de ces démarches et des chercheurs qui les pratiquent seraient lourdement hypothéqués. Cette articulation avec les instances de la production scientifique académique doit être pensée sur un mode stratégique. Il est proposé dans cette perspective d'associer aux réunions du futur atelier le comité de recherche n° 5 " Systèmes complexes et politiques territoriales " de l'Associa-tion internationale des sociologues de langue française (AISLF) co-animé par Simon Laflamme et Pascal Roggero. Il est aussi prévu de créer une revue franco-canadienne de sciences sociales devant permettre une diffusion internationale des travaux réalisés, par les membres de l'atelier ou d'autres chercheurs, dans cet esprit.
« POUR UNE ÉCOLOGIE DU TRAVAIL HUMAIN Travail et emploi : divorce ou mutation ? » par ADAM Michel Ed l’Harmattan, 2008, ISBN : 978-2-296-05554-4 • • 270 pages
En effet la première partie du livre reprend la modélisation initiale des rapports travail-emploi par un rapport contenant-contenu ou dehors-dedans (et les métaphores correspondantes) mais il la pousse dans ses limites et débouche sur une seconde modélisation plus complexe. A savoir qu'employer est aussi un vrai travail (par exemple dans les groupements d'employeurs GE en plein essor) et que travailler c'est s'employer soi, avec la nécessaire réflexivité qui enrichit le travail et son contexte. D'où la bande de Möbius qui est sur la couverture du livre, dont les lecteurs qui n'ont fait que le parcourir n'ont pas compris la signification... La seconde partie du livre applique les leçons de ces modélisations en proposant une solution nouvelle (très reliante) au problème majeur du chômage longue durée, ce tsunami social. Elle est désignée sous le nom de co-insertion partagée et fait appel à une ingénierie précise... et souple.
Le Labo de l'Economie Sociale et Solidaire' va bientôt publier ses « 50-propositions-pour-changer-de-cap », un dossier collectif animé par C. ALPHANDERY (l'auteur de la Préface de l'ouvrage de Michel Adam, ?Réinventer l'entrepreneuriat.') Il a demandé à Edgar MORIN de mettre en perspective civilisatrice ce passionnant travail, entreprise à la fois responsable et solidaire, par une Postface que le Labo de l'ESS, vient de mettre en ligne : ?Revitalisons la notion capitale de solidarité alors que nous subissons la désintégration des solidarités traditionnelles'
« Plus un problème est complexe, plus il faut penser avec ses pieds » : argument solide que Pierre CALAME, Président de la FPH a développé dans une « Conférence aux Semaines Sociales sur ?les nouveaux défis et nouveaux visages de la solidarité' », le 20 novembre 2009. Il nous autorise à la publier sous le Site du Réseau. On verra que par sa teneur, elle nous concerne tous
« Il serait erroné d'opposer le niveau local, territorial, qui serait celui de l'action solidaire et le niveau mondial qui serait celui de la pensée. Ce serait retrouver les errements du « pensons globalement et agissons localement » qui, sous l'illusion du bon sens, a trop stérilisé la réflexion. La pensée est tout autant nécessaire au niveau local. Plus un problème est complexe, plus il faut penser avec ses pieds car c'est dans la réalité tangible que git la complexité et non à des échelles stratosphériques. Et c'est aussi au niveau global qu'il faut savoir agir et penser. Voilà je crois les nouveaux défis et les nouveaux visages de la solidarité
L'arrivée d'une nouvelle revue (introduite notamment par le Réseau PEKEA animé ici par Marc Humbert): La Revue française de socio-économie, Revue pluridisciplinaire, francophone. On n'osait plus l'ésperer ! Le numéro 1 de cette revue bi-annuelle vient de paraître (le numéro 02 sortira en octobre 2008.) Elle est accessible par voie électronique : http://www.cairn.info/revue-francaise-de-socio-economie-2008-1.htm
Il est souvent difficile, notamment pour les jeunes chercheurs, de publier dans des revues académiques quand on se réfère à la pensée complexe. Nouvelles Perspectives en Sciences Sociales, comme son intitulé l'indique constitue un espace de publication qui se veut ouvert aux textes de qualité s'en inspirant.
Cette revue, animée notamment par nos amis A Roggero et S Laflamme, vient de publier son premier numéro (avec des articles de S. Laflamme et A.Taché, de P.Roggero, de G. Donnadieu et de B Ancori).