LEO NET réseau Léonardo Da Vinci « Charte-projets » relative au développement du Processus de l'innovation (GPI) Pour des ingénieurs plus entrepreneurs, meilleurs managers de l'innovation, et gestionnaires compétents des systèmes complexes Venez participer aux démarches de recherche-action proposées dans la "charte-projets" : 1 - en laissant vos coordonnées afin d'être tenu courant des activités du réseau Léonardo Da Vinci : "Leo Net" 2 - en donnant votre point de vue sur les premières "idées-forces" de la "charte-projets" 3 - en proposant de témoigner sur des expériences pédagogiques de formation d'ingénieurs « Charte-projets » relative au développement du Génie des Processus de l'innovation 1 Gérer autrement le futur Dans un univers en profondes mutations (tenant, pour beaucoup, d'une complexité grandissante et de la fin de certaines logiques dominantes), le développement de capacités d'adaptation innovantes est de plus en plus indispensable, tant au niveau de chaque individu qu'aux différents niveaux de gestion des organisations collectives. Hier, l'évolution s'est surtout faite en utilisant "au mieux" les moyens de production disponibles, c'est-à-dire en procédant d'une habile optimisation des performances (principalement techniques et financières), à fin de réaliser les scénarios d'un développement surtout "matériel et quantitatif" du monde. Cette voie managériale a aujourd'hui quelque peu marqué ses limites et la qualité du pilotage des systèmes de gestion est perturbée, non seulement par les insuffisances de variété managériale des pilotes, mais aussi par les micro-perturbations de tous ordres entraînant des comportements, économiques et sociaux imprévisibles, compte tenu des nombreuses sensibilités des systèmes à piloter à de nouvelles dimensions des projets individuels et des projets collectifs des acteurs. Il nous faut sortir d'une pensée managériale réductrice, centrée sur la recherche de l'efficience et aller vers de nouvelles pratiques de gestion favorisant création et développement de valeur dans un complexe de finalités plurielles : techniques, économiques, sociales, sociétales, écologiques... Ceci nécessite, non seulement l'élaboration de nouveaux savoirs de tous ordres, mais aussi d'autres méthodes de pensée et d'action plus constructivistes pour diminuer certains effets pervers dus à une utilisation trop exclusive des approches positivistes d'optimisation de la productivité. Dans les phases de conception et de gestion des projets, les responsables doivent mieux prendre en compte les multiplicités de sens construites par l'ensemble des acteurs et mieux faire face au développement de la complexité d'un monde de plus en plus incertain. Il s'ensuit la nécessité, non seulement de nouvelles intelligences à la fois scientifiques, techniques..... et civiques, mais aussi d'une capacité épistémologique collective suffisante pour apprendre à dégager des repères utiles à l'évaluation de savoirs applicables et actionnables dans la société de demain. Parmi les responsables managériaux ce sont les ingénieurs qui, les premiers de part leur rôle dans la construction du monde, ont à développer leurs capacités personnelles de pilotage des systèmes complexes et à renouveler le contenu des sciences de l'ingénierie par certains apports des sciences de l'homme et des sciences du vivant. Ils doivent, en effet, être plus "conscients" et savoir innover pour mieux utiliser toute la variété et la richesse des valeurs de leurs environnements. - Il faut donc former des ingénieurs, encore plus entrepreneurs, meilleurs managers de l'innovation, concepteurs et gestionnaires compétents de systèmes perçus comme complexes,...... c'est-à-dire des ingénieurs spécialistes reconnus d'un nouveau Génie des Processus de l'innovation (GPI). - Conséquemment, ceci oblige à un nouveau champ de recherche scientifique, celui des Sciences des Processus de l'innovation (SPI) afin de définir les références épistémologiques nécessaires à l'évaluation de savoirs applicables et actionnables. Il s'agit de repenser notre capacité d'adaptation à la complexité du monde dans un jeu d'acteurs individuels et collectifs, en interactions permanentes et multiples, immergés dans un couplage "Pensée/action" réflexif .... savoir pour faire et faire pour savoir. 2 L'ingénieur de demain C'est bien souvent le nom de Léonardo Da Vinci qui vient en premier à l'esprit quand on essaye d'évoquer le profil de l'ingénieur de demain ! En effet, depuis bien longtemps, Léonard de Vinci est la figure emblématique d'une longue lignée d'hommes tout à la fois artistes et ingénieurs, détenteurs de cet ingenium humain que l'on traduit habituellement par talent. 21 Des ingénieurs ingénieux..... au génie des systèmes Bernard Esambert dans son historique de l'appellation "ingénieur" a retenu que le mot proviendrait de l'ancien français "engeigneur", de engin, machine de guerre. Au Moyen Age, l'ingénieur, c'est l'engignour, ainsi nommé parce qu'il est "doué d'engin et d'intelligence rusée", parce qu'il met en oeuvre son engin, son esprit d'invention et parce qu'il produit des engins, c'est-à-dire des machines et des instruments. L'ingénieur... ingénieux serait donc doué d'intelligence rusée et serait aussi inventeur d'outils... ingénieux. Mais, revenons sur cet ingenium dont Léonardo Da Vinci était si bien pourvu. Ingenium a tout d'abord signifié : esprit naturel, talent, avec en un premier sens, ingénier (s'ingénier), chercher dans son esprit les moyens de, s'efforcer de. Voltaire disait que chacun s'ingénie. On a ensuite parlé d'instruments ingénieux, et ingénieur est devenu un mot de formation populaire, signifiant qui invente et construit des instruments, des objets ingénieux... et fait les plans et dessins nécessaires à leur exécution. Ainsi, l'ingénieur ingénieux.... s'ingénie à pratiquer un art, tout à la fois de pensée et d'action. Autrefois d'ailleurs, n'a-t-on pas appelé génie maritime l'art des constructions maritimes, génie civil l'art des constructions civiles et, aujourd'hui, ne commence-t-on pas à parler de l'évolution du génie industriel vers un "génie managérial" en tant que nouvel "art des constructions managériales", visant à gérer simultanément les projets individuels des acteurs et les projets collectifs auxquels ils participent ? Le premier concept de Génie Industriel est né en 1912 aux Etats-Unis dans le contexte du Congrès annuel de lamérican Society of Mechanical Engineers. Dans les années 80, l'accroissement de la pression concurrentielle mondialisée a conduit à rechercher des avantages décisifs en travaillant à la conception intégrée des produits, des procédés, des outils de production et des stratégies de mise en marché afin de réduire les délais et de devenir de plus en plus réactif à l'environnement. En 1985, l'Institute of Industrial Engineers définit l'Industrial Engineering comme traitant de la conception, de l'amélioration et de la mise en place des systèmes intégrés de ressources humaines, de matériaux, d'équipements et d'énergie en utilisant les connaissances et savoir-faire en mathématiques, physique, sciences sociales ainsi que les principes et méthodes d'analyse et de conception relevant de l'art de l'ingénieur, ceci dans le but de prévoir et d'évaluer les résultats que l'on peut espérer de tels systèmes. C'est ainsi qu'est né le Génie des Systèmes Industriels. Le savoir-faire managérial d'un ingénieur encore plus ingénieux demain qu'aujourd'hui, consistera, non seulement à mettre en perspective systémique utile les nombreux facteurs constituants de tout système, mais également à gérer avec talent l'ensemble complexe des relations qui les structurent. 22 Complexité..... et nouveaux paradigmes managériaux Pendant longtemps, l'art de l'ingénieur a reposé sur l'utilisation intelligente des différentes sciences pour concevoir et développer les nombreux systèmes techniques. D'ailleurs, on a caractérisé de « sciences pour l'ingénieur", les mathématiques, la mécanique, la physique,..... en tant que connaissances utiles à la maîtrise des performances de toute entreprise humaine. L'art de cette maîtrise a tout d'abord consisté à savoir optimiser rationnellement l'utilisation des moyens disponibles dans la perspective des buts à atteindrel4. Puis, la nécessité de mieux appréhender "ensemble" les différentes finalités de tout projet collectif s'est progressivement faite jour afin de mieux faire face aux nouveaux défis de la compétitivité dans un monde toujours plus complexe, incertain et en recherche de nouveaux sens. L'ingénieur ne pilote plus un simple système technique mais doit s'intéresser au développement des performances globales des activités industrielles dans une démarche d' « optimisation de la valeur" à fin d'une intégration durable de l'entreprise dans ses environnements économiques, financiers, culturels, sociaux, techniques, géographiques. Le changement de regard posé sur les systèmes industriels conduit à passer de l'étude d'organisations rationnelles à des organisations complexes et "intelligentes" (au sens du vivant) en considérant les actions et les interactions individuelles comme des phénomènes inhérents à la nature humaine, non pas vus comme contrainte mais comme reconnaissance de leur existence. Ceci génère un changement de perspective méthodologique, en intégrant l'action individuelle, les interactions personnelles, la décision en univers incertain comme variables d'action des systèmes à piloter. Ainsi, chemin faisant, un nouvel "art des constructions managériales" est en train de naître, un "génie managérial", consistant en la construction et la régulation des multiples projets tant individuels que collectifs. Ce nouveau paradigme de gestion se situe dans une perspective méthodologique systémique dans laquelle il faut s'efforcer de relier les différentes phases de conception, de réalisation et d'usage de tout projet, tournant ainsi le dos aux pratiques tayloriennes de segmentation des activités humaines. 3 Historique de la démarche proposée au sein du réseau Léonardo Da Vinci Le titre : « Au-delà de l'amélioration de la performance, la création de valeur » : le défi des sciences de l'innovation, résume les principales réflexions concernant le rôle de l'ingénieur de demain menées ces dernières années, tant à la "Fédération des Sciences des Systèmes et des Produits Industriels" (F2SPI), que dans le groupe de travail "Génie des Systèmes Industriels" de la Commission des Titres d'ingénieurs (CTI), ou au sein de 1"'Institut d'Etudes et de Recherches de l'Ingénierie des Systèmes" (ISERIS). Mais bien d'autres travaux, déjà connus ou non encore identifiés, ont également été conduits sur ces différentes thématiques. Il a paru utile de mettre en oeuvre un processus initiateur, non seulement d'un partage des résultats des travaux déjà réalisés entre les différents acteurs concernés (échanges d'expériences), mais aussi d'une "recherche-action" collective pour "aller encore plus loin" dans un couplage pensée/action permanent. Ainsi, on pourrait commencer à réfléchir à partir du constat de l'émergence actuelle de nouvelles formations d'ingénieurs : plus entrepreneurs, meilleurs managers de l'innovation, concepteurs et gestionnaires compétents des systèmes complexes. La Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l'Homme, préoccupée par la formation des responsables à la gestion des systèmes complexes, a bien voulu soutenir le "séminaire fondateur" des 13 et 14 mars 1998, qui a été le véritable point de départ de ce processus initiateur. C'est au cours de ce séminaire, à partir de témoignages d'acteurs déjà engagés sur les chemins de la réflexion et de l'action, qu'a été d'élaborée la première version d'une "charte-projets" tout à la fois : - inventaire d'idées-forces sous-tendant le passage d'une logique d'optimisation de la performance à une logique de création et de développement de valeur (charte), - cadre général d'une recherche-action collective sur les principales composantes des différentes problématiques rencontrées (projets). 4 "Charte"...... ou principales idées-forces pour un nouveau « génie managérial »
Face à la complexité d'un monde incertain, le développement de systèmes innovants dépend de plus en plus d'une meilleure utilisation par chaque acteur de ses capacités cognitives. Ceci implique que les élèves-ingénieurs construisent et perfectionnent eux-mêmes leur propre système d'observation et d'appréhension de la réalité. Ils doivent, pour cela, apprendre à "se connaître", à mieux gérer leurs propres "ressources humaines" en les mettant en perspectives plus cohérentes avec l'élaboration de leurs "projets personnels et professionnels".
Pour gérer une complexité croissante, les modes managériaux peuvent avec profit s'inspirer des apports des modèles issus des sciences de la vie, afin de passer d'une logique d'optimisation de la performance, à une meilleure logique de création et de développement de valeur...... en particulier en mariant mieux « positivisme" et "constructivisme".
De plus en plus, l'innovation est affaire de bonne organisation collective. Elle devient l'émanation de savoirs multiples, que ce soit dans les domaines techniques, sociaux, culturels, organisationnels. Ces nouveaux savoirs appartiennent au domaine des sciences des processus de l'innovation avec pour contenu, non seulement l'étude de l'implication mutuelle des disciplines nourricières traditionnelles, mais aussi l'obtention de connaissances propres à devenir des leviers de croissance de l'économie de demain. Véritables sciences de l'ingénieur, ces sciences des processus de l'innovation nécessitent de nouvelles voies de recherches épistémologiques. Ainsi, un nouveau champ disciplinaire est à définir, champ de connaissance par rapport auquel il faut aussi former des enseignants capables de transmettre les nouveaux modèles de gestion qui en découlent.
L'innovation est tout à la fois : somme complexe de construits individuels et ensemble de construits collectifs, au travers des multiples structures de communication reliant les hommes. Aussi, chaque responsable doit apprendre à mieux maîtriser les modes de fonctionnement en réseaux, notamment l'utilisation des médias interactifs afin, dans l'élaboration de la société de demain, de mieux gérer l'inévitable cohabitation des projets individuels et des projets collectifs.
Le contenu d'un nouveau champ disciplinaire relatif aux Sciences des Processus de l'innovation (SPI).
Les pratiques d"'évaluation des savoirs managériaux" utiles aux responsables pour gérer enjeux éthiques, enjeux épistémologiques et enjeux de gestion.
Le souci qu'ont les dirigeants de l'adaptabilité des entreprises, préoccupation qui les conduit à la mise en place de systèmes complexes, évolutifs, vivants, apprenants et innovants.
Les démarches possibles entre milieux professionnels et milieux de formation pour établir des référentiels compétences/emplois utiles. L'analyse dans ce domaine des limites, mais aussi des apports des approches prospectives.
Les modalités méthodologiques nécessaires à une meilleure alliance des démarches positivistes et des approches constructivistes.
Les méthodes pédagogiques requises pour la construction par chaque élève-ingénieur d'un projet personnel et professionnel, valorisant ses propres potentialités. En particulier comment mieux répondre à la question de la formation des acteurs à l'action ?
L'animation et le fonctionnement des différents réseaux de projets de la "charte" (nationaux et locaux) reliant l'ensemble des participants.
L'organisation de manifestations en réseaux (colloques, séminaires,.... ) afin de diffuser et de continuer à nourrir la réflexion sur, les idées-forces (hypothèses de pensée) de la fi charte-projets", les voies de l'action et le partage des expériences.
L'étude de quelques grandes thématiques managériales comme celles comparant les approches de "qualité totale » dans les organisations avec les démarches de développement et de création de valeur.
L'association des principaux acteurs institutionnels concernés, par exemple en ce qui concerne les responsables du monde professionnel par le biais des différents conseils des écoles d'ingénieurs.
La "mobilisation" et le suivi de doctorants sur les principales pistes de recherche (il s'agit d'investir dans de la recherche naissante).
Une coopération avec les réseaux de consultants en organisation afin de les faire participer au développement de nouveaux savoirs managériaux.
Participation au séminaire CONFERE organisé à l'ENSAM de Paris les 8 et 9 juillet 1998 dans une table ronde sur les sciences de l'innovation.
Préparation en réseau, tout particulièrement avec l'Association Européenne pour la Modélisation de la Complexité, l'Association pour la Pensée Complexe, la Commission des Titres d'ingénieurs, le Ministère de l'Education Nationale, le CNRS, la Fondation Charles Léopold Mayer, ISERIS,... et... organisation en 1999 d'un colloque sur le thème du développement du Génie des Processus de l'innovation.
Ouverture sur un site Internet d'une base de données sur les différentes expériences pédagogiques conduites pour la formation d'ingénieurs "encore plus entrepreneurs, meilleurs managers de l'innovation, concepteurs et gestionnaires compétents des systèmes complexes".
Ouverture également sur Internet de forums thématiques interactifs sur les principales "idées-forces" (hypothèses de pensée) de la charte et sur les différentes démarches projets (actions en cours).
Gestion des contenus des différents forums : synthèses partielles et processus de diffusion des résultats.
L'atelier 6 "Complexité et éducation" a pour l'instant deux orientations, qui sont bien sûr complémentaires (et pas nécessairement exhaustives) :
Participant depuis quelques années aux travaux du programme MCX, je me suis intéressé aux problèmes de formation des personnes au sein de l'atelier animé par Georges Lerbet et Jean-Claude Sallaberry. Oeuvrant dans l'institution des Maisons Familiales Rurales, nous accordons une place majeure au milieu rural véritable cytoplasme pour les auteurs-acteurs qui tentent de bâtir leur vie.dans un espace en voie de désertification.
L'urbanisation galopante du XXè siècle a conduit à la surpopulation des villes et à l'anémie des campagnes.
Certains géographes, économistes, voient dans la ville le facteur structurant de l'espace, mais quelle ville ? Pour quel espace ? Un chercheur caennais parle de "collège rural" lorsqu'il rend visite aux jeunes d'Argentan (20 000 habitants), d'autres enfin voient en Laval le chef-lieu de la Mayenne (70 000 habitants) une ville rurale.
A ce rythme d'inflation dans la ruralité, seules les capitales régionales pourront prétendre au statut d'urbanité. La définition des communes rurales (limitée à 2 000 habitants) selon l'INSEE, si elle est encore la base de toute nomenclature démographique, n'est en tout cas plus guère présente dans les esprits.
Entre les 36 000 clochers et les 22 capitales régionales, des territoires de sens, de solidarité, de coopération se cherchent, les communautés de communes font leurs premières expériences dans la continuité des organisations à vocation intercommunale. L'émergence du concept de pays à raison de 4 à 5 par département dessine les contours d'une nouvelle configuration géo-politique européenne.
; ; ;De réforme en réforme, de la loi sur l'aménagement à la loi sur le développement, contrats, petites villes régionales, pays d'accueil, zônes Leader .... Les sigles foisonnent. Une loi est à peine votée qu'une autre arrive à la discussion, si bien qu'entre les programmes des uns et les objectifs visés des autres la cacophonie enfle et laisse le citoyen, aussi documenté soit-il, désabusé, inhibé ne sachant plus très bien quel est le fil directeur de toute cette débauche d'énergie qui l'entoure. Des vérités contradictoires sont assénées de toutes parts lors des pré-échéances électorales et le peuple s'assoupit jusqu'à la prochaine convulsion.
Quand serons-nous en phase ? Quand pourrons-nous mettre notre énergie en synergie et non en inertie de neutralisation ? Quand reconnaîtrons-nous du citoyen au plus haut étage de l'Etat et de la Science, que notre rationalité est limitée ?
; ; ;Envisager notre monde comme complexe et incertain, prendre conscience que nous n'avons à remercier que nous-mêmes sur notre état infantile et le destin que nous nous fabriquons jour après jour, peut-être le début d'une longue quête pour mieux vivre là où nous habitons, travaillons, nous cultivons,nous divertissons, nous aimons et souffrons.
Les relations entre le local et le global se révèlent tumultueuses comme le souligne D.Génelot (Revue Pour n°135, sept1992) "Des générations successives de responsables politiques décrètent à l'avance la cohérence centrale autour de laquelle le local devra s'agréger. On retombe dans les vieux démons de la pensée totalitaire". Partant, comme nous l'avons dit, d'un mouvement ancré dans le milieu rural, nous sommes intéressés par l'introduction d'un sensibilité ruraliste au sein de l'AEMCX. Conscients de la dette intellectuelle que nous avons vis à vis des pionniers de cet atelier, ( B.Vissac et H.Greppin) nous voulons situer cette ruralité dans la perspective de l'écologie humaine, science neuve et en devenir. Nous nous inscrivons aussi délibérément dans la quête d'une pensée complexe si riche de potentialités qui ne demandent qu'à être actualisées. B.Glaeser (1997,p.32) livre à notre réflexion la définition de l'organisation internationale pour l'écologie humaine (IOHE): "L'écologie humaine traite de la vie humaine dans toutes ses manifestations physiques, chimiques, biotiques, mentales sociales et culturelles d'un point de vue écologique, cela signifie en considérant les connexions d'un être humain ou d'un ensemble d'êtres humains avec le monde extérieur qui le ou les entoure." Le premier problème qui va se poser concerne donc celui de la taille pertinente pour l'étude de ces connexions? Si la commune, cellule de base de l'exercice de notre citoyenneté semble l'idéal démocratique, la communauté de communes est peut être le territoire qui rassemble suffisamment de forces de propositions pour affronter les défis qui nous sont proposés: environnement., chômage, exclusion, incivilité......etc.
Mettre en commun les théories des chercheurs et les expériences locales génératrices de "mieux-vivre" et "d'être plus", les confronter, les mettre en question, envisager l'opérationalité des unes et théoriser les autres dans un doute serein et respectueux de la variété des démarches, sont autant de clés pour l'ébauche d'un développement rural durable.
Je souhaiterais avec les responsables de MCX et notre Président JL Le Moigne que les personnes qui voudraient contribuer à mettre en interaction la pensée et l'action (lettre de JL Le Moigne de Janvier 1997), adhérent au programme européen MCX avec la perspective de créer des réseaux régionaux d'échanges qui alimenteraient un colloque sur nos visions ruralistes pour le 21ème siècle. Chercheurs, praticiens, entrepreneurs, élus et reponsables associatifs soucieux de la revitalisation de nos territoires pourraient être les artisans de cette rencontre.
Un certain nombre de pistes de réflexion se présente à nous:
Quelles finalités poursuivons nous à travers les politiques de développement rural? Quelles représentations communes peut-on faire émerger parmi les citoyens, élus, responsables d'entreprises ou d'associations. Comment travailler ensemble et non pas les uns à côté des autres et parfois les uns contre les autres ? Quelles sont les fonctions que notre société souhaite voir assumer par le milieu rural -au delà de sa mission nourricière? Isolement culturel, enclavement, délitement du lien social nous inciteront à coopérer avec les ateliers préoccupés de reliance et de développement des personnes. Nous partageons la position de D. Génelot qui précise ainsi l'utilisation de la pensée systémique dans le développement local (Pour n°135,1992) "La méthode de pensée systémique nous invite à formuler et discuter d'abord nos finalités, à situer notre problématique locale dans une problématique globale, à questionner les finalités du global, à articuler les finalités du local avec celles du global."
Les thèmes de réflexion ne manqueront pas, la prise en compte de la pensée complexe et la volonté sincère de changer nos comportements en co-inter -eco-trans-Action pour tenter d'offrir à nos enfants un avenir vivable qui ne soit pas vide de sens constituent notre mobile d'action. Les mouvements ruralistes qui se sentiraient en phase avec nos préoccupations seront les bienvenus dans nos réseaux. Le président de "Solidarité Rurale " du Québec J.Proux invite le milieu rural à se prendre en main pour entrer dans le 21ème siècle:" Maintenant qu les secteurs publics et marchands ne sont plus en mesure d'assurer certains des besoins fondamentaux des populations, les gens n'ont guère mieux à faire que de prendre une fois de plus leurs propres affaires en mains et recréer des collectivités locales viables qui les protégeront des forces impersonnelles du marché mondial et d'autorités centrales de plus en plus faibles et incompétentes." Puis il ajoute:" Pour être du 21ème siècle le milieu rural devra renouer avec son âme, sa culture, son patrimoine, sa définition propre du sens de l'existence... Nous serons alors unis par une manière commune de nous percevoir et de nous projeter dans l'avenir. Nourris d'une même culture, nous partagerons un même projet." Cette formule n'est pas éloignée de celle de Paul Houée, l'un des auteurs majeurs de la théorisation et de la mise en oeuvre d'actions de développement local pour qui il n'existe pas de territoires sans avenir, il n'existe que des territoires sans projet.
Alfred Pétron -C.F.T.A.,25 rue Pierre Neveu, 61600 La Ferté-Macé- tel 02.33.30.68.50, fax 02.33.30.68.48- E mail : alfred.petron@mfr.asso.fr
Intentions : Le redéploiement des sciences d'ingénierie (ou d'ingenium) nous incite notamment à reconsidérer la conception analytique traditionnelle des 'ingénieries de formation' et de leurs applications telles qu'elles se sont développées majoritairement depuis un demi siècle... et aussi de la formation à ces ingénieries (et plus largement aux 'métiers de la formation'). Les nouvelles sciences d'ingénierie s'inscrivent aujourd'hui dans le paradigme épistémique qui fait de la complexité une voie renouvelée pour aborder les phénomènes en formation(s) : les actions et les opérations de conceptions, d'enseignements et de recherches. (La complexité : « l'idéal de la science contemporaine[1] » ). Actions et opérations qu'il convient désormais de concevoir en termes de stratégies[2] interdisciplinaires et reliantes. Concevoir, construire, conduire, des organisations de formations, des artefacts donc,..., c'est inscrire de tels projets dans le référentiel que peuvent constituer ces trois dimensions fondamentales de toute « Intelligence de la formation » :
Voir aussi le site consacré à l'atelier : http://atelier34.uied.fct.unl.pt/index.htm Entre la dynamique des processus de l'éducation formelle et celle de la formation globale et continue de la personne se forment les stratégies et modèles du développement humain durable. Interdépendances multiples, systémiques et complexes, qu'il faut entendre dans toutes leurs dimensions (Physico-biologique, socio-économique, technologique, scientifique, culturelles, spirituelles...), et qui fondent une " politique de civilisation " . Cet Atelier-Forum européen veut s'exercer à une réflexion critique, pragmatique et épistémique sur ces multiples interdépendances, en les abordant du point de vue de la formation des personnes et de la conception des modèles de régulation sociale constitutives stratégies de développement durable. Cet atelier-forum, constitué initialement à Lisbonne, s'inscrit dans le réseau MCX/APC . Il est ouvert à tous les chercheurs européens intéressés, quelle que soit leurs institutions de rattachement (université, agences, administrations, entreprise...). Les langues de communication utilisées seront le français, le portugais, l'anglais, l'espagnol et l'italien. Sa problématiques, sera davantage orienté vers la compréhension des relations complexes entre éducation/formation et développement. On envisage de contribuer à la construction d'une méthodologie heuristique sur les relations paradigmatiques et parfois paradoxales, reliant des théories, des politiques et des pratiques de l'éducation/formation, aux divers contextes géopolitiques du développement à l'ère planétaire. Organisation et plan de travail Le plan des activités de cet atelier est flexible et ouvert en accord avec les intérêts de ses membres. La problématique, l'objet et l'objectif déjà décrits définissent les lignes directrices autour desquelles convergent les travaux de recherche. Le recueil de documents et de données, la confrontation des théories, la meta-analyse de la production scientifique et du savoir-faire des membres, seront orientés vers la co élaboration et le déploiement de ce projet de l'atelier. L'atelier est crée initialement au Portugal par un groupe de chercheurs appartenant à des unités de recherches universitaires actifs dans différentes disciplines (sociologie, économie, politique, anthropologie, mathématique/informatique et éducatif, etc ), et se consacrant principalement à la problématique de l'éducation/formation en développement. Le travail s'organise t en réseaux interactifs, initialement autour de trois pôles : a) Des projets de recherches et des programmes d'interventions spécifiques ; b) Des projets de recherches transversales et en coopération ; c) Des Séminaires ou rencontres spécialisés. Les activités a) et b) peuvent être rencontrées dans les sites des unités où travaillent les membres de l' atelier. Pour l'activité c) une rencontre au Portugal sur " La prise des décisions et de régulation sociale en formation et développement durable et humain " est en préparation pour la fin de l'année 2003.
I.
ÉDITORIAL : « LA PENSÉE COMPLEXE : DÉFIS ET OPPORTUNITÉS : « Enjeux et perspectives pour l’éducation, la formation et la recherche ? » Ndlr. Nous avons demandé à Philippe Fleurance de nous aider à réfléchir sur l'Intelligence de la complexité de l'entraînement sportif"à partir de ses responsabilités dans ces domaines d’une ‘Science du Sport’ qui émerge dans nos cultures contemporaines. Pour introduire ces réflexions, nous pouvons nous aider de la discussion qu’il a présenté aux Entretiens de l’INSEP de 2006. L’argument de cette rencontre était celui de la problématique de plus en plus prégnante d’harmonisation entre l’émergence des questions environnementales, territoriales ou globales, et les développements des pratiques sportives liées au spectacle sportif ou aux activités de loisirs.
Son expérience (dans le domaine de l’entrainement des sportifs de haut niveau) le conduit à retrouver et à explorer les problématiques de l’action collective en situation complexe dans des termes qui concerneront bien d’autres domaines. C’est ce qui nous a incité à lui demander de reprendre son texte avec quelques amendements mineurs, pour éclairer de façon fort stimulante, d’autres facettes de ces problématiques. Quelques lignes extraites des dernières pages de son texte le feront percevoir :
« …Comment prescrire et réguler l’action au plan microscopique et local sans supposer au moins, un minimum d’autonomie des pratiquants Dans ces situations marquées par la complexité, la recherche de légitimité par une référence excessive à la connaissance scientifique « académique » concernant les conduites humaines trouve ici ses limites. Il faut bien réintroduire les acteurs – parties prenantes - qui détiennent des connaissances plus intimes liées à des pratiques dont la durée est souvent conséquente. Le paradigme alternatif de la « confiance sociale mutuelle » met donc en avant le rôle des acteurs porteurs de leurs propres enjeux et savoirs, dans la définition et la gestion de la pratique. … » .
Il est bien plus facile de remarquer le bruit fracassant de l’arbre qui tombe que le silence de la forêt qui pousse ! La métaphore ne vaut-elle pas pour le silence (dans nos médias) qui entoure la propagation de la V.A.E., sigle un peu mystérieux qui semble révéler discrètement un aveu ? Pour qui veut bien faire la distinction entre l’ivresse performative des mots et la force tranquille des actions qui comptent, la validation des acquis de l’expérience (VAE) fait partie de ces actions apparemment anodines qui provoquent des révolutions silencieuses, tant au plan épistémologique (les rapports du « faire pour comprendre » et du « comprendre pour faire », ou les rapports de la transmission scolaire des connaissances et de l’acquisition de savoirs plus expérientiels), qu’aux plans politique et éthique (les fondements de nos hiérarchies sociales).
Ne reconnaissons-nous pas les enjeux de cette révolution silencieuse? N’oppose-t-elle pas à la simplification unidimensionnelle des choses, une vision plus complexe et ouverte de leur cours ? à la prescription unilatérale, des orientations partagées au fil d’une dialogique des points de vue ? aux emballements des fuites en avant, une récursivité des actions sur les acteurs ? au cloisonnement de l’épistémologique, de l’éthique et du pragmatique, leur fécondation mutuelle ?
La parution de l'ouvrage COMPLEXITY THEORY AND THE POLITICS OF EDUCATION - annoncée sur le Site bilingue Anglais-Français IMPLEXUS
Parmi les annonces que nous repérons sur ce jeune et dynamique Site IMPLEXUS, nous repérons l'annonce de la parution imminente d'un ouvrage de Christian Verrier consacré à « JACQUES ARDOINO, pédagogue au fil du temps » (Ed TETRAEDRE)
L'annonce de la création du Site 'IMPLEXUS - EDUCATION, CRITIQUE ET COMPLEXITE', bilingue Anglais-Français, animé depuis New York par Michel ALHADEFF et déjà animé par une centaine de participants. - M Alhadeff nous annonce par ailleurs le developpement de la Revue ?Complicity: An International Journal of Complexity and Education? : ?an international, peer-reviewed journal that publishes original articles on all aspects of education which are informed by the idea of complexity. It is currently the only journal in existence to focus specifically on the implications of complexity (in its technical, applied, philosophical, theoretical, or narrative manifestations) for education and educational research? : voir http://implexus.ning.com/profile/MichelAlhadeffJones
Un article de son animatrice, Ana Paula Caetano (en collaboration avec Maria de Lurdes Silva) que publie la dynamique revue bilingue (portugais-anglais) de l’Université de Lisbonne (UI&DCE) SISIFO, Educational Sciences Journal (‘L’aventure de la connaissance n’est elle pas l’aventure de Sisyphe : aventure infinie ? ) : ‘Professional ethics and Teacher Education’ . L’intelligence de la complexité nous invite à repenser les codes éthiques et déontologiques auquel se réfèrent les enseignants : quelques expériences montrent que ce défi peut être collectivement relevé. Bonne occasion d’attire l’attention sur cette belle et dynamique revue électronique réalisée par nos amis portugais et publiée en deux langues
La parution du Numéro double de la Revue Chemin de Formation (N° 12 octobre 2008), animée par M Lani-Bayle, qui présente une riche moisson d'études sous le titre : LA PENSEE COMPLEXE EN PRATIQUE ET EN RECHERCHE. Quelques lignes extraites du sommaire donnent une première image de ce dossier toujours heureusement illustre :
1. Fondements, domaines, effets... avec des articles de M. Lani-Bayle, P. Paul, J. Clenet, J.-P. Bréchet, L. Gialdini
2. En recherche, avec des articles de M. Aldaheff, M. Beauvais, G. Gigand, D. Poisson, M. Marchand, D. Violet
3. En pratique : enseignement, formation, activité professionnelle avec des articles de C. Gérard, J.-Ph. Gillier, Ph. Garnier, M. Grangeat, M.-J. Avenier, M.-J. Barbot, B. Carmona, O. Tric, H. Grossin et al., C. Nicolas, J.-P. Letourneux, M.-N. Albert, R. Guillet
4. Variations, avec des articles de M. Lani-Bayle, C. Nicolas, G. Pineau
Un bon de souscription attaché au document de présentation permet d'acquérir l'ouvrage à un prix incitatif (20 ?)
L’Association
pour la Pensée Complexe s’associe
à l’animation du Colloque « Réussite
scolaire ou réussite humaine ? Donner son plein sens à
l’école… »,
(Paris
- Boulogne /S, 4 oct.2008) colloque proposé par le
« Collectif
Ecole changer de cap »,
(créé à l’initiative de l’association
Interactions
TP-TS
et
de la Revue de Psychologie
de la Motivation
...avec le concours notamment de l’APC et du Réseau
Pedagopsy,
les
facteurs humains dans l’enseignement et la formation. )
« Quel
sens l’école donne-t-elle à « la réussite
» ? Les valeurs et les comportements qu’elle induit ne
sont-ils pas en contradiction avec ses aspirations démocratiques
? La réussite scolaire ne va-t-elle pas à contresens de
la réussite humaine ?
La
représentation dominante demeure que l’école est
un lieu de réussite intellectuelle, et au mieux secondairement
un lieu « d’apprentissage de la vie ». Aux élèves
de s’adapter au système plutôt qu’au système
de s’ouvrir à leurs rythmes d’apprentissage, à
leurs attentes et angoisses, de comprendre les causes de leurs
blocages, d’y remédier. Bien qu’essentiels à
la
réussite humaine,
des savoirs et des apprentissages tels la connaissance de soi et la
relation à autrui, la capacité d’écoute,
le sens du dialogue, l’esprit critique et autocritique, le
savoir-vivre ensemble, ou encore la capacité de résoudre
les conflits et l’attitude de co-responsabilité
constitutifs de l’esprit démocratique ne sont pas au
programme de l’école. Pourquoi ?.. ;
La Revue SISIFO, La Revista de Ciências da Educação , , (publiée par l'Unidade de I&D de Ciências da Educação da Universidade de Lisboa) revue electronique bilingue Portugais ?Anglais (http://sisifo.fpce.ul.pt), affiche un projet passionnant : ?It is from these characteristics of scientific work that it is possible to compare the human adventure in the search for knowledge with Sisyphus fate of incessantly restarting the same task', conclue son ?Manifeste' de présentation
La revue vient de publier son N° 4 (Set | Out | Nov | Dez 2007) dans lequel on trouve notamment un article de JL Le Moigne, (http://sisifo.fpce.ul.pt/?r=13):
?The intelligence of complexity: Do the ethical aims of research and intervention in education and training not lead us to a ?new discourse on the study method of our time??? (pages 115-126 ): http://sisifo.fpce.ul.pt/?r=14&p=115
?Inteligência da complexidade Os objectivos éticos da investigação e da intervenção em educação e formação não remetem para um ?novo discurso do método de estudo do nosso tempo??? (pág. 117-128) : http://sisifo.fpce.ul.pt/?r=13&p=117
La version originale en Français de cet article, issu d'une conférence invitée au Congrés ARFISE Lisbone, fevrier 2007 (en hommage à Teresa AMBROSIO) est par ailleurs publié dans ?Les Documents du Conseil scientifique'sous le titre INTELLIGENCE DE LA COMPLEXITE: Les enjeux éthiques de la recherche et de l'intervention en éducation et formation n'appellent-ils pas un ?NOUVEAU DISCOURS DE LA METHODE DES ETUDES DE NOTRE TEMPS' ?
Le Village Systémique animé par Marc d'Hondt publie sur son site la vidéo de sa Rencontre avec Jean-Louis Le Moigne à Paris, Le 4 décembre 2007, autour de quelques « Reliances Formatrices » : Modélisation Systémique et Disegno, Raisonnements Heuristiques et Ingegno, Intelligence téléologique de la Complexité, Critique Epistémique et Aventure de la Connaissance, Plaisir de Faire et Passion de Comprendre, ...
Le site de l'Observatoire Français des THINK TANK, http://www.oftt.eu/ qui publie le magazine électronique. Dans son numéro 6 (février 2008), on trouve un ?Entretien avec JL Le Moigne , présenté sous de titre « Stimuler la dignité de l'Homme : entre curiosité citoyenne et modestie des experts? » (Propos recueillis par Marc Riedel) : ?Plus qu'un « Réservoir de Pensée » (Think Tank), le Réseau Intelligence de la Complexité veut être un « Réseau Pensant »'
L'édition de février 08 du site PedagoPsy.eu ,animé par J Nimier « Les Facteurs humains dans l'enseignement et la formation des adultes » consacre un dossier fort bien documenté sur la question : Qu'apporte Edgar Morin aux enseignants?: « Je laisse aux politologues le soin de déterminer la part de tactique, de stratégie, de sincérité, de parole en l'air dans les propos que Nicolas Sarkozy a tenu au sujet de "la politique de civilisation", mais ce qui est remarquable c'est l'apparition d'Edgar Morin dans tous les médias à cette occasion! Nul n'est prophète dans son pays comme chacun sait, et pourtant sa pensée devrait intéresser tout particulièrement les enseignants. En effet ses réflexions sont parmi celles qui peuvent redonner du sens à l'école, aux changements qui se préparent »
Un article de A Demailly : « Organisation et pilotage des lycées et collèges » publié récemment sur le site ?Les facteurs humains dans l'enseignement et la formation d'adultes qu'anime Jacques Nimier.
"Ce qui m'a plu dans ce texte c'est son aspect "systémique" et "interdisciplinaire". On y parle d'histoire, de sociologie, de psychologie, de théorie de l'information...et on en montre les interactions pour proposer une "interprétation" à la fois de l'évolution des établissements et de ce qu'ils pourraient devenir." J.N.
Un article pétillant de notre ami André de Peretti publié ce mois ci sur le site : ?Les facteurs humains dans l'enseignement et la formation d'adultes' animé par J Nimier, article intitulé « Changements et Améliorations dans l'Ecole (Présidentiels? "Providentiels"!?) » La dernière phrase nous laisse optimiste : « Voila! Il ne reste plus qu'à élire! Et que soient ouverts les verts tabliers aux vérités premières: elles gagneront ».
Un fort intéressant « Avis sur l'avis de l'Académie des Sciences relatif à l'enseignement des mathématiques » de Gérard Vergnaud. « Au mois de décembre 2006, le ministre français de l'éducation demandait à l'Académie des sciences de lui " transmettre des orientations en ce qui concerne l'enseignement des mathématiques à l'école primaire et soulignait qu'il est " capital d'asseoir le développement intellectuel de l'enfant sur des performances en calcul ". Il demandait des préconisations immédiates, ? ». L'Académie remis rapidement son rapport. N'est-il pas « positif que les mathématiciens de l'Académie aient pris au sérieux la demande du Ministre, et se soient ?penchés' sur l'enseignement des mathématiques à l'école élémentaire ?, se félicite G Vergniaud avant de souligner les faiblesses et les lacunes de l'argumentation décontextualisée du rapport de l'Académie. « En conclusion, écrit-il, un peu de réflexion épistémologique sur la conceptualisation mathématique ne serait pas de trop dans la réflexion du Ministre et de ses conseillers ». Sa discussion mérite d'autant plus l'attention qu'elle est pertinente pour bien des domaines dépassant largement l'apprentissage de la règle de trois. A trop simplifier syllogistiquement d'abord , on appauvrit l'intelligence humaine. Ces documents sont accessibles sur le site de J Nimier : ?Les facteurs humain dans l'enseignement et la formation d'adultes'
La publication sur un site ouvert de l'UNESCO du texte complet du manifeste d'Edgar MORIN : Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur : «Ce document est publié par l'UNESCO en tant que contribution au débat international sur la façon de réorienter l'éducation vers le développement durable. Edgar Morin met en avant sept principes clé qu'il estime nécessaires pour l'éducation du futur. Mon plus grand souhait est que ses idées suscitent un débat qui contribue à aider éducateurs et décideurs à clarifier leur propre pensée sur ce problème vital » annonce le Directeur de l'UNESCO dans sa présentation.
Le Gerflint est né de trois motivations : amicale (aider de jeunes chercheurs français et étrangers à poursuivre leurs travaux en didactique des langues et des cultures) ; militante (faire reconnaître officiellement le statut scientifique d'une discipline encore trop largement sous-estimée dans sa spécificité épistémologique, et donc toujours confondue avec ce qu'elle n'est plus) ; et humaniste (considérer comme inacceptable toute dépréciation, pour cause d'inutilité pratique, des valeurs fondamentales d'une communauté humaine quelconque). Ce réseau, animé par J Cortés, publie déjà une quinzaine de revues par grandes régions (Synergie Pays) , que présente son site.
ORUS se veut un lieu de veille, d’écoute, d’échange et d’exploration des questions relatives aux systèmes universitaires et aux rapports entre université et société. ORUS lance une revue électronique dont le premier numéro paraît sur le site
On peut s'abonner à : education.critiques@gmail.com
L'éditorial du premier numéro (15 mars 2005), présente ce projet original
publie
une etude de W. Baets et M.J Broweys, intitulée « Cultural
complexity: a new epistemological perspective »
(Vol.10, n°6, 2003, 332-339) : ‘Culture
is a complex process. … The paper outlines
the concepts and principles of this epistemology that could be seen
more as a strategy than a ready-for-use method in approaching culture
in learning organizations’.
(Accessible
par
:http://www.ingentaconnect.com/search/expand?pub=infobike://mcb/119/2003/00000010/00000006/art00003 )
« Le programme pour une épistémologie formalisée de Mme Mioara Mugur-Schächter, commentaires par Jean-Paul Baquiast ». Due presque exclusivement à la physicienne et philosophe des sciences Mme la professeur Mioara Mugur-Schächter, la Method of Relativized Conceptualisation (MRC) a été élaboré progressivement à partir de 1982. Elle a fait l'objet de divers articles et discussions et d'un ouvrage de présentation détaillé : Quantum Mechanics, Mathematics, Cognition and Action (Kluwer Academic, 2002). Un ouvrage destiné à un public plus large est en cours de rédaction par l'auteur
* Et une "Interview de Mioara Mugur-Shächter" , propos recueillis par Jean-Paul Baquiast : Automates Intelligents (AI ) : Nous souhaitons faire découvrir à nos lecteurs ce que nous considérons comme un apport décisif à la philosophie des connaissances, votre ouvrage Quantum Mechanics, Mathematics, Cognition and Action, Proposals for a formalized Epistemology, Kluwer Academic Publishers 2002 (Voir notre article de juin 2004, ainsi que celui sur le même thème paru en avril).Pour cela, il serait souhaitable que l'on vous connaisse mieux, car votre parcours a été assez exceptionnel. Pouvez vous nous en retracer les principales étapes, à partir de vos premières études scientifiques en Roumanie.
Une conférence d'Edgar Morin inaugurant la nouvelle et originale ?Université pour Tous' de la Ville Nouvelle de SENART : Université qui se vise à contribuer à faire de Sénart une ?ville apprenante'. Ce document rend compte de l'ensemble des présentations et débats qui ont accompagnés cette conférence devant un large auditoire. La conférence d'Edgar Morin est suivie notamment d'une intervention de Pascal Roggero